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Archives 2001-2011

LA NUIT DU CHASSEUR (THE NIGHT OF THE HUNTER)


de Charles Laughton



PROGRAMMATION OCTOBRE 2008

USA, 1955, 1h33, VOSTF
Avec Robert Mitchum, Shelley Winters, Lillian Gish

Ohio, 1930. C’est la Crise, la famine sévit. Ben Harper a volé pour nourrir sa famille. Il est condamné et avant d’être envoyé en prison, il confie à ses deux enfants les dix mille dollars, dont ils ne doivent révéler l’existence à personne. Pourchassés par un étrange pasteur et abandonnés à eux-mêmes, John et sa petite soeur Pearl se lancent sur les routes et se réfugient comme d’autres enfants déshérités chez une vieille dame, Rachel.

« Réalisé en 1955, La Nuit du chasseur fut le seul film de l’acteur anglais Charles Laughton. Échec commercial, peu commenté par les critiques de l’époque, ce premier film fit peu à peu parler de lui au fil des années pour finalement devenir ce qu’il est aujourd’hui : un chef d’œuvre incontournable et bien plus complexe qu’il n’y paraît. Sous son apparente féerie, ce conte adapté du roman de Davis Grubb est d’une noirceur rarement égalée. »
Clément Graminiès , « La fin de l’innocence », www.critikat.com

« D'où à surgit ce film, où file-t-il ainsi, dans l'urgence lente de sa flânerie? Vers la nuit des temps ? On est encore ébloui par sa double face, immémoriale et moderne. Western, polar, conte, ballade (un negro spiritual en leitmotiv), farce (Harry Powell est aussi un méchant ridicule), il semble tout contenir, embrasser tous les paysages (ville, village, campagne) et tous les âges. Il semble, même, l'instant incongru d'une communion dans le chant, rapprocher l'ogre de la grand-mère charitable (merveilleuse Lillian Gish). Salut et meurtre, amour et haine, vie et mort, enfance et vieillesse, ici plus qu'ailleurs sont bien main dans la main. L'acteur Charles Laughton signait là son unique réalisation, pépite scintillante au noir et blanc soyeux qui renferme la peur et le courage de deux orphelins seuls au monde. Traqués par un prédicateur criminel fou d'argent et de haine (immense Mitchum), John le blondinet et sa petite sœur Pearl s'enfuient comme dans les contes de notre enfance. Rivière sinueuse et magique, voute étoilée, bestiaire étrange. »
Jacques Morice, Télérama

SEANCE UNIQUE

Dimanche 5 octobre à 18h30