PROGRAMMATION FÉVRIER 2006
France, 1994, 1h20
Le réalisateur a filmé pendant 9 mois les enfants soignés du cancer au service de pédiatrie de l'Institut Curie à Paris. Pour eux, même malades, ils vivent leur vie d'enfant d'abord, comme Steve, Dolores ou Cédric qui se raconte.
« Coupant court à tout suspense inutile ou douteux, le film nous apprend d’emblée que la vie de l’enfant, Cédric, a été sauvée au terme de ce rude parcours. Chez Gheerbrant, le regard, I’attention, la morale, la parole, la pensée, I’esthétique marchent d’un seul et même mouvement. Présent au son et dans un hors-champ très proche, le cinéaste accompagne littéralement l’enfant, il dialogue avec lui, inscrit le temps qui passe, montre les conditions objectives des soins qu’il reçoit à l’hôpital et la vie qui se déroule à l’intérieur de l’institution. Nulle volonté d’enfermement et encore moins de manipulation dans cette démarche à la fois très fine et très obstinée, mais au contraire une manière d’élargir sans cesse le champ, soit en cadrant le monde, la lumière à travers les fenêtres, soit par la parole, en ouvrant le dialogue à une dimension pratiquement métaphysique, interrogation perrnanente, sauvage et douce, sur le phénomène de la vie même. En témoigne d’ailleurs le titre du film qui est une phrase prononcée par Cedric, I’enfant malade, au cours d’une discussion avec le cinéaste-enquêteur. Sur un sujet délicat, propice à toutes les dérives (chantage affectif, voyeurisme, cruauté, humanitarisme plaintif), Denis Gheerbrant a réussi un film de funambule où la science du cadre mouvant, à l’épaule, s’allie à la maîtrise du montage qui finit par produire un récit d’une réelle ampleur. »
Thierry Jousse, Les Cahiers du Cinéma
« ...C'est filmé avec une rigueur exemplaire et un engagement total (en tout plus de deux ans pour approcher et donner forme de film à ce sujet). C'est d'une émotion dont on a jamais honte, car elle n'est pas obtenue par calcul, ni même recherchée (au contraire, Denis Gheerbrant fuit comme la peste toute sensiblerie facile) : elle se construit sans le moindre pathos, dans le temps de la relation elle-même, jour après jour... »
Alain Bergala, avril 1994
« Coupant court à tout suspense inutile ou douteux, le film nous apprend d’emblée que la vie de l’enfant, Cédric, a été sauvée au terme de ce rude parcours. Chez Gheerbrant, le regard, I’attention, la morale, la parole, la pensée, I’esthétique marchent d’un seul et même mouvement. Présent au son et dans un hors-champ très proche, le cinéaste accompagne littéralement l’enfant, il dialogue avec lui, inscrit le temps qui passe, montre les conditions objectives des soins qu’il reçoit à l’hôpital et la vie qui se déroule à l’intérieur de l’institution. Nulle volonté d’enfermement et encore moins de manipulation dans cette démarche à la fois très fine et très obstinée, mais au contraire une manière d’élargir sans cesse le champ, soit en cadrant le monde, la lumière à travers les fenêtres, soit par la parole, en ouvrant le dialogue à une dimension pratiquement métaphysique, interrogation perrnanente, sauvage et douce, sur le phénomène de la vie même. En témoigne d’ailleurs le titre du film qui est une phrase prononcée par Cedric, I’enfant malade, au cours d’une discussion avec le cinéaste-enquêteur. Sur un sujet délicat, propice à toutes les dérives (chantage affectif, voyeurisme, cruauté, humanitarisme plaintif), Denis Gheerbrant a réussi un film de funambule où la science du cadre mouvant, à l’épaule, s’allie à la maîtrise du montage qui finit par produire un récit d’une réelle ampleur. »
Thierry Jousse, Les Cahiers du Cinéma
« ...C'est filmé avec une rigueur exemplaire et un engagement total (en tout plus de deux ans pour approcher et donner forme de film à ce sujet). C'est d'une émotion dont on a jamais honte, car elle n'est pas obtenue par calcul, ni même recherchée (au contraire, Denis Gheerbrant fuit comme la peste toute sensiblerie facile) : elle se construit sans le moindre pathos, dans le temps de la relation elle-même, jour après jour... »
Alain Bergala, avril 1994
SEANCE
mardi 14 février à 20h30