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LE DÉSERT ROUGE (DESERTO ROSSO)


de Michelangelo Antonion



PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2006

Italie - France, 1964, 2h, VOSTF
avec Monica Vitti, Richard Harris, Carlo Chionetti, Aldo Grotti

Giuliana vit dans la banlieue industrielle de Ravenne avec son mari Ugo, ingénieur chimiste. Comblée matériellement, mais fragile et suicidaire, elle est hermétique à ce monde dévasté par l'industrialisation et semble n’entretenir avec la réalité qu’un rapport angoissé. "Il y a quelque chose de terrible dans la réalité et je ne sais pas ce que c’est", dira-t-elle. Même sa rencontre avec Corrado, dont elle devient la maîtresse, ne peut l’aider face aux questions existentielles qu’elle se pose.

Le Désert rouge est le premier film en couleurs réalisé par Michelangelo Antonioni. C’est aussi son quatrième avec Monica Vitti et on a pu, en son temps, le considérer comme le dernier volet d’une tétralogie (après L’Avventura, La Notte et L’Eclipse) sur la crise du couple et la solitude de la femme moderne.

« Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'un film sur les sentiments. Les résultats, qu'ils soient bons ou mauvais, beaux ou laids, obtenus dans mes précédents films sont ici dépassés, caduques. Le propos est tout autre, auparavant c'était les rapports des personnages entre eux qui m'intéressaient, ici le personnage central est confronté également avec le milieu social ce qui fait que je traite mon histoire d'une façon toute différente. Il est trop simpliste, comme beaucoup l'ont fait, de dire que j'accuse ce monde industrialisé, inhumain où l'individu est écrasé et conduit à la névrose. Mon intention au contraire, encore que l'on sache souvent très bien d'où l'on part mais nullement où l'on aboutira, était de traduire la beauté de ce monde où même les usines peuvent être très belles. La ligne, les courbes des usines et de leurs cheminées sont peut-être plus belles qu'une ligne d'arbres que l'œil a déjà trop vus. C'est un monde riche, vivant, utile. Je peux dire ceci : en situant l'histoire du Désert rouge dans le monde des usines, je suis remonté à la source de cette sorte de crise qui comme un fleuve reçoit mille affluents, se divise en mille bras pour enfin tout submerger et se répandre, partout. »
Michelangelo Antonioni.

SEANCES

Vendredi 15 septembre à 21h
Dimanche 17 septembre à 20h30
Vendredi 22 septembre à 18h30
Mardi 26 septembre à 20h30