PROGRAMMATION JANVIER 2010
France, 1974, 1h43
Avec Jean-Claude Brialy, Monica Vitti, Michael Lonsdale, Claude Piéplu, Michel Piccoli, Jean Rochefort
Avec Jean-Claude Brialy, Monica Vitti, Michael Lonsdale, Claude Piéplu, Michel Piccoli, Jean Rochefort
« Le Fantôme de la liberté ne fait qu'imiter le mécanisme du hasard. (...) Chaque épisode ouvre sur un autre épisode, chaque personnage mène à un autre. » Luis Buñuel.
Faisant feu de tout bois, Buñuel questionne poétiquement, mais aussi de façon provocante, les conventions sociales en les confrontant à la pornographie, la scatologie, au sadomasochisme et même à la pollution de l'environnement...
« « Un fantôme parcourt l’Europe » : cette ouverture du Manifeste de Karl Marx est à l’origine du titre de l’avant-dernier film de Buñuel. Le fil narratif ? Le principe du marabout-bout de ficelle : la caméra s’attache à un personnage avant d’en suivre un autre que le hasard lui fait rencontrer. Buñuel prend un malin plaisir à jouer avec le spectateur : ainsi, contre toute attente, le satyre montre à deux fillettes des cartes postales du Sacré-Cœur. Comme dans Le Charme discret de la bourgeoisie, il se joue des convenances sociales en les inversant (les convives sont assis ensemble sur des cuvettes de WC mais s’isolent pour dîner) et jongle avec l’illogisme (l’enquête pour retrouver une fillette disparue est menée en sa présence, ce qui, d’après le commissaire, est bien pratique pour tenter de la retrouver !). Si la première scène du film s’inspire de La Fusillade de Goya (sa peinture a influencé toute l’œuvre de Buñuel), la dernière s’achève sur le gros plan d’une autruche, dont le regard frangé de longs cils recourbés semble contempler l’illogisme du monde. »
Xavier Lardoux, Télérama
Faisant feu de tout bois, Buñuel questionne poétiquement, mais aussi de façon provocante, les conventions sociales en les confrontant à la pornographie, la scatologie, au sadomasochisme et même à la pollution de l'environnement...
« « Un fantôme parcourt l’Europe » : cette ouverture du Manifeste de Karl Marx est à l’origine du titre de l’avant-dernier film de Buñuel. Le fil narratif ? Le principe du marabout-bout de ficelle : la caméra s’attache à un personnage avant d’en suivre un autre que le hasard lui fait rencontrer. Buñuel prend un malin plaisir à jouer avec le spectateur : ainsi, contre toute attente, le satyre montre à deux fillettes des cartes postales du Sacré-Cœur. Comme dans Le Charme discret de la bourgeoisie, il se joue des convenances sociales en les inversant (les convives sont assis ensemble sur des cuvettes de WC mais s’isolent pour dîner) et jongle avec l’illogisme (l’enquête pour retrouver une fillette disparue est menée en sa présence, ce qui, d’après le commissaire, est bien pratique pour tenter de la retrouver !). Si la première scène du film s’inspire de La Fusillade de Goya (sa peinture a influencé toute l’œuvre de Buñuel), la dernière s’achève sur le gros plan d’une autruche, dont le regard frangé de longs cils recourbés semble contempler l’illogisme du monde. »
Xavier Lardoux, Télérama
SEANCES
Jeudi 7 janvier à 20h30
Samedi 9 janvier à 17h
Dimanche 10 janvier à 14h30
Samedi 9 janvier à 17h
Dimanche 10 janvier à 14h30