PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2007
GB, 1949, 1h50, VOSTF
Avec Jane Wyman, Marlene Dietrich, Michael Wilding
Avec Jane Wyman, Marlene Dietrich, Michael Wilding
Jonathan Cooper, épris d'une comédienne et chanteuse, Charlotte Inwood, est soupçonné d'être l'assassin de son mari. Il reussit à convaincre son amie Eve de son innocence. Elle décide de l'aider... Le Grand alibi marque une étape supplémentaire dans l'art de la manipulation du spectateur qu'Hitchcock avait su mener à la perfection.
« Le Grand alibi débute sur un lever de rideau, qui ne découvre pas la scène mais la cité londonienne. Dès le générique, nous savons donc que l'art théâtral va s'exercer loin des planches, dans l'univers du roman policier, donc dans celui du cinéma d'Hitchcock. Le monde et la scène échangent leurs rôles, les masques se déplacent de la scène à la ville. La jeune héroïne traverse une brume de mensonges et d'illusions qui ne se dissipera que dans le lieu originel de toute intrigue, le théâtre. C'est en effet en coulisses (grâce à un micro dissimulé), puis sur scène, que va se dénouer de façon violemment cathartique l'énigme. Simple whodunit ? Peut-être. Mais aussi une mise en équation ludique des principaux motifs hitchcockiens. La vérité, c'est le théâtre. Le monde (ou le cinéma), c'est le mensonge. Le flash-back abusif du début en devient alors excusable, sinon logique. Une robe souillée de sang qui passe de main en main, l'usage pervers d'une poupée apportent la touche indispensable de fétichisme. Quant à la mutine Jane Wyman qui, en cours de film, telle une écervelée rohmérienne, change d'amoureux (d'abord le faux coupable puis le fringant inspecteur), elle est la surprise supplémentaire de ce brillant divertissement où Hitchcock, tout en s'amusant, réfléchit sur son art. C'est plus fort que lui. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles
« Le Grand alibi débute sur un lever de rideau, qui ne découvre pas la scène mais la cité londonienne. Dès le générique, nous savons donc que l'art théâtral va s'exercer loin des planches, dans l'univers du roman policier, donc dans celui du cinéma d'Hitchcock. Le monde et la scène échangent leurs rôles, les masques se déplacent de la scène à la ville. La jeune héroïne traverse une brume de mensonges et d'illusions qui ne se dissipera que dans le lieu originel de toute intrigue, le théâtre. C'est en effet en coulisses (grâce à un micro dissimulé), puis sur scène, que va se dénouer de façon violemment cathartique l'énigme. Simple whodunit ? Peut-être. Mais aussi une mise en équation ludique des principaux motifs hitchcockiens. La vérité, c'est le théâtre. Le monde (ou le cinéma), c'est le mensonge. Le flash-back abusif du début en devient alors excusable, sinon logique. Une robe souillée de sang qui passe de main en main, l'usage pervers d'une poupée apportent la touche indispensable de fétichisme. Quant à la mutine Jane Wyman qui, en cours de film, telle une écervelée rohmérienne, change d'amoureux (d'abord le faux coupable puis le fringant inspecteur), elle est la surprise supplémentaire de ce brillant divertissement où Hitchcock, tout en s'amusant, réfléchit sur son art. C'est plus fort que lui. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles
SEANCES
Mercredi 19 décembre à 18h30
Samedi 22 décembre à 20h
Mardi 25 décembre à 20h30
Samedi 22 décembre à 20h
Mardi 25 décembre à 20h30