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LE JOURNAL D'UN SUICIDÉ


de Stanislas Stanojevic



PROGRAMMATION MARS 2007

France, 1971, 1h22
Avec Marie-France Pisier, Delphine Seyrig, Paul Pavel, Bernard Haller, Sami Frey, Sacha Pitoeff

Lors d'une croisière en Méditerranée, un jeune homme engagé comme guide touristique est intrigué par la beauté d'une femme cachée derrière ses lunettes de soleil. Il lui fait des avances de plus en plus prononcées. D'abord en retrait, celle-ci se décide enfin à réagir en lançant un défi au guide : "Racontez-moi quelque chose de beau…" Le jeune homme s'aventure alors dans une suite d'histoires étranges… Film troublant, plongé dans un univers onirique où le spectateur se perd, Le journal d'un suicidé est à l'image de son héroïne : mystérieux.

« Le Journal d’un suicidé, c’est d’abord l’étrangeté d’un titre, celui d’un film qui prétend être une comédie. Décidément non, le film de Stanislav Stanojevic n’est pas un drame : il y a bien sûr des images de mort, des photographies de l’holocauste, des clichés d’africains affamés, des visions de squelettes et d’êtres momifiés. Par-delà ces images d’horreur, ces reproductions de la fragilité de l’existence, Delphine Seyrig pose une question à Sami Frey, somme toute bien dérisoire : "Voulez-vous me raconter quelque chose de beau ?". Le Journal d’un suicidé, c’est aussi la diaphanéité de l’actrice dont le regard est masqué derrière de grosses lunettes noires. À la blonde candeur de Delphine Seyrig répond la noirceur corbeau des cheveux de Sami Frey balayés par le vent et dont les bras s’agitent au-dessus de l’eau, cherchant à reproduire les battements saccadés des mouettes. Ce premier long-métrage de Stanislav Stanojevic, c’est, en fin de compte, l’art faisant un pied de nez à la mort, un curieux et presque monstrueux mélange de drame et de dérisoire. »
Marie Bigorie, Critikat

SEANCES

jeudi 22 mars à 21h
samedi 24 mars à 16h
dimanche 25 mars à 18h30