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LE JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE


de Luis Buñuel



PROGRAMMATION JANVIER 2005

France, 1964, 1h38
Avec Jeanne Moreau, Georges Geret, Daniel Ivernel, Michel Piccoli

Le film se déroule dans les années 1930. Célestine, femme de chambre de 32 ans, arrive de Paris pour occuper une nouvelle place dans un château de Normandie. Il y a là le vieux châtelain, M. Rabour, sa fille et Monteil, mari de celle-ci. Le milieu est celui d'une bourgeoisie décadente. D'esprit borné et sourcilleux, Mme Monteil vît au ralenti, pénétrée d'horreur des questions sexuelles, tandis que son père et son mari sont plus ou moins maniaques sur ce plan. Joseph, le jardinier, est également un obsédé, qui par ailleurs milite avec le sacristain dans des organisations d'extrême-droite. Le reste de la domesticité se compose d'une cuisinière et de Marianne, une bonne à peu près idiote. Dans cette ambiance déprimante, guettée par tous les hommes, agacée des exigences ridicules de sa patronne, Célestine se sent vite mal à l'aise. Soudainement, M. Rabour meurt et Célestine décide de repartir. Mais, sur le quai de la gare, elle apprend qu'une petite fille, Claire, a été trouvée violée et tuée. Soupçonnant à bon droit Joseph d'être l'auteur du forfait, elle revient au château, espérant le démasquer. C'est à la fois pour satisfaire une attirance physique et dans l'espoir de lui faire avouer le crime qu'elle s'offre au jardinier. Mais, n'obtenant pas ses aveux, elle fabrique des « preuves » et Joseph est arrêté. Alors, Célestine épouse le capitaine Mauger, vieille baderne avec lequel les Monteil vivaient en relations de mauvais voisinage. L'idiote Marianne deviendra sa femme de chambre et Célestine, à son tour, se fera servir. Pendant ce temps, Joseph, libéré faute de preuves concluantes, ouvre un café à Cherbourg, où il continuera de militer « pour le sabre et le goupillon, le trône et l'autel ». Et le film se termine sur un coup de tonnerre dans un ciel d'orage.

SEANCE

Samedi 1er janvier à 18h30