PROGRAMMATION OCTOBRE 2006
France, 1973, 1h30
Avec Gérard Blain, César Chauveau, Dominique Ravix, Daniel Sarky, Francia Séguy
Avec Gérard Blain, César Chauveau, Dominique Ravix, Daniel Sarky, Francia Séguy
Père attentif d'un petit garçon, marié à une jeune femme soucieuse de promotion sociale, un musicien accepte de convoyer de la fausse monnaie. Neuf ans plus tard, il sort de prison et, déchu de ses droits, cherche à retrouver son fils.
« Le film de Gérard Blain repose sur un paradoxe inouï qui, je crois, n’a jamais été représenté. Ce qu’on appelle le complexe d’OEdipe, ressort ordinaire des récits, est ici présent mais audacieusement inversé : ce ne sont pas les sentiments de révolte d’un fils contre son père qu’on y lit, c’est, tout au contraire (et quel contraire !), la passion amoureuse (on pourrait dire : racinienne) de ce père pour son jeune fils. Nous vivons tout au long du film dans la tension d’une transgression multiple (de l’inceste au voyeurisme) qui est donnée à penser, non à constaster. Et tout ce bord de la perversion, auquel ne manque même pas son décor social (dégoût de l’argent et de sa vulgarité), est écrit d’une façon rigoureusement indirecte, à travers un art à la fois franc et elliptique, retors (puisqu’il ne dit rien) et sensible, puisqu’il met en scène un désir : oeuvre finalement énigmatique, hors de toutes les avant-gardes et qui, pourtant, en réunit tranquillement, sans le dire jamais, toutes les virtuosités. »
«Un père amoureux », Article de Roland Barthes – Le Nouvel Observateur
« Le film de Gérard Blain repose sur un paradoxe inouï qui, je crois, n’a jamais été représenté. Ce qu’on appelle le complexe d’OEdipe, ressort ordinaire des récits, est ici présent mais audacieusement inversé : ce ne sont pas les sentiments de révolte d’un fils contre son père qu’on y lit, c’est, tout au contraire (et quel contraire !), la passion amoureuse (on pourrait dire : racinienne) de ce père pour son jeune fils. Nous vivons tout au long du film dans la tension d’une transgression multiple (de l’inceste au voyeurisme) qui est donnée à penser, non à constaster. Et tout ce bord de la perversion, auquel ne manque même pas son décor social (dégoût de l’argent et de sa vulgarité), est écrit d’une façon rigoureusement indirecte, à travers un art à la fois franc et elliptique, retors (puisqu’il ne dit rien) et sensible, puisqu’il met en scène un désir : oeuvre finalement énigmatique, hors de toutes les avant-gardes et qui, pourtant, en réunit tranquillement, sans le dire jamais, toutes les virtuosités. »
«Un père amoureux », Article de Roland Barthes – Le Nouvel Observateur
SEANCES
Mercredi 11 octobre à 20h30
Vendredi 13 octobre à 18h30
Samedi 14 octobre à 20h30
Mardi 17 octobre à 20h30
Sélection officielle au Festival de Berlin, en compétition.
Rencontres de la Rochelle.
Vendredi 13 octobre à 18h30
Samedi 14 octobre à 20h30
Mardi 17 octobre à 20h30
Sélection officielle au Festival de Berlin, en compétition.
Rencontres de la Rochelle.