PROGRAMMATION JANVIER 2005
USA, 1990, 1h46, VOSTF
avec John Cusack, Anjelica Huston, Annette Bening
avec John Cusack, Anjelica Huston, Annette Bening
Roy, bandit à la petite semaine, grièvement blessé par un barman vindicatif, est sauvé de justesse par sa mère, Lilly, qui le soigne. Lilly travaille pour un bookmaker, truquant des paris sur des champs de course. Possessive à l'extrême, elle tente d'évincer Myra, la petite amie de son fils, escroc elle aussi, qui ne supporte pas leurs rapports incestueux. Les relations du trio vont encore se compliquer lorsque chacun va essayer d'arnaquer les deux autres…
« Un homme et deux femmes : un petit mec et deux monstres froids. Au total, trois escrocs. Adapté d’un roman de Jim Thompson par un autre auteur de polars, Donald E. Westlake, c’est (avec Chinatown), le dernier grand film « noir » classique. Brillant et brutal. Roy est le fils de Lily et l’amant de Myra. Il pourrait aussi bien être l’amant de sa mère et le fils de sa maîtresse. Ce n’est qu’un pion dans la lutte sauvage que se livrent les deux femmes, dès l’instant où elles se sont vues. Si elles se détestent, c’est parce qu’elles sont interchangeables. Frears accentue leur ressemblance en les moulant toutes les deux dans des fourreaux, en les faisant avancer, perchées sur des talons aiguille. Le ciel est blanc, accablant. Les robes d’Angelica Houston sont blanches, noires et rouges ; deux fausses couleurs et celle du sang. L’angoisse naît de quelques oranges que manie un bookmaker patelin. L’inceste rôde, et la mort, et la folie. Frears filme ses « arnaqueurs » comme des drogués, des alcooliques prêts à se trahir et se tuer pour survivre à tout prix quelques heures de plus. »
Pierre Murat (Télérama)
« Un homme et deux femmes : un petit mec et deux monstres froids. Au total, trois escrocs. Adapté d’un roman de Jim Thompson par un autre auteur de polars, Donald E. Westlake, c’est (avec Chinatown), le dernier grand film « noir » classique. Brillant et brutal. Roy est le fils de Lily et l’amant de Myra. Il pourrait aussi bien être l’amant de sa mère et le fils de sa maîtresse. Ce n’est qu’un pion dans la lutte sauvage que se livrent les deux femmes, dès l’instant où elles se sont vues. Si elles se détestent, c’est parce qu’elles sont interchangeables. Frears accentue leur ressemblance en les moulant toutes les deux dans des fourreaux, en les faisant avancer, perchées sur des talons aiguille. Le ciel est blanc, accablant. Les robes d’Angelica Houston sont blanches, noires et rouges ; deux fausses couleurs et celle du sang. L’angoisse naît de quelques oranges que manie un bookmaker patelin. L’inceste rôde, et la mort, et la folie. Frears filme ses « arnaqueurs » comme des drogués, des alcooliques prêts à se trahir et se tuer pour survivre à tout prix quelques heures de plus. »
Pierre Murat (Télérama)
SEANCE
Dimanche 2 janvier à 18h45