PROGRAMMATION MARS 2007
Hollande, 1992, 1h48, VOSTF
Avec Leonard Lucieer, Jack Wouterse, Rudolf Lucieer, Alex van Warmerdam, Annet Malherbe
Avec Leonard Lucieer, Jack Wouterse, Rudolf Lucieer, Alex van Warmerdam, Annet Malherbe
Une femme qui sur les conseils d’une statue de Saint François se prive de nourriture pour plaire au Seigneur. Un enfant qui fasciné par la guerre civile au Congo se déguise en Noir et se fait appeler Lumumba. Un facteur des plus indiscrets, un garde chasse myope et stérile, un boucher à l’appétit sexuel débordant qui ne manque pas d’imagination pour capturer ses proies. Voici quelques éléments d’une comédie des plus insolites sur la vie des habitants d’un lotissement perdu, dans le Nord de l’Europe.
« Les Habitants a un grand sens de l'espace, ou plutôt du vide, et est réalisé avec beaucoup d'élégance. »
The Observer
« Cette rue a (…) quelque chose de "mondrianien", comme la répartition des surfaces entre les fenêtres. Disons que le film a eu Mondrian pour dramaturge... »
Alex Van Warmerdam
« Il y a du Tati, qu’Alex Van Warmerdam admire, dans le décor de ce film-là. Une plaine gommée de tout relief, et, au milieu, une ville d’une seule rue. Uniformité et anonymat apparents derrière toutes les façades. Maisons, petits immeubles se colorent de façon uniforme d’un orange hollandais. Seules, pour emprunter à un chanteur d’un autre plat pays, les fenêtres nous guettent. Fenêtres des habitants. Fenêtres de l’école ouvertes sur la rue. Devanture du boucher. Le lotissement comme le microcosme le plus caractéristique de nos villes éclatées en centres et banlieues. Un arrêt de bus, planté là, un arrêt de bus qui ne sert que pour un départ à la messe collectif. Une improbable ouverture pour l’ailleurs dans un monde clos. Au bout de la rue, une bétonnière délaissée, les traces d’un chantier jamais achevé. La ville faite de constructions nouvelles n’a jamais pris son essor, elle a stagné à l’état de village malgré sa modernité. Mais un village incomplet, village sans église et sans passé, un village sans âme, un endroit sans trace qui est à lui seul comme une métaphore de nos société contemporaines. Et puis tout près, il y un petit bois, planté d’arbres rectilignes, qui enserre en son sein une petite mare. Un petit bois très ordinaire qui symbolise pourtant à lui seul, dans l’apparente asepsie de ce monde recroquevillé sur lui-même, le sauvage, le fantasme, la transgression. Ce bosquet banal est la forêt de l’univers des contes auxquels Alex Van Warmerdam emprunte avec jubilation. L’endroit est coupé du monde en son apparente banalité. Un chemin mal carrossé en constitue l’unique voie d’accès et de départ, un chemin sans importance et sans trafic. Réunis, ces éléments forment un univers concis, chargé de sens et de symbolique, au sein duquel Alex Van Warmerdam peut laisser éclater verve et débauche d’invention, et dans lequel on peut à nouveau retrouver ses liens avec le théâtre. »
Filparp, Version originale
« Les Habitants a un grand sens de l'espace, ou plutôt du vide, et est réalisé avec beaucoup d'élégance. »
The Observer
« Cette rue a (…) quelque chose de "mondrianien", comme la répartition des surfaces entre les fenêtres. Disons que le film a eu Mondrian pour dramaturge... »
Alex Van Warmerdam
« Il y a du Tati, qu’Alex Van Warmerdam admire, dans le décor de ce film-là. Une plaine gommée de tout relief, et, au milieu, une ville d’une seule rue. Uniformité et anonymat apparents derrière toutes les façades. Maisons, petits immeubles se colorent de façon uniforme d’un orange hollandais. Seules, pour emprunter à un chanteur d’un autre plat pays, les fenêtres nous guettent. Fenêtres des habitants. Fenêtres de l’école ouvertes sur la rue. Devanture du boucher. Le lotissement comme le microcosme le plus caractéristique de nos villes éclatées en centres et banlieues. Un arrêt de bus, planté là, un arrêt de bus qui ne sert que pour un départ à la messe collectif. Une improbable ouverture pour l’ailleurs dans un monde clos. Au bout de la rue, une bétonnière délaissée, les traces d’un chantier jamais achevé. La ville faite de constructions nouvelles n’a jamais pris son essor, elle a stagné à l’état de village malgré sa modernité. Mais un village incomplet, village sans église et sans passé, un village sans âme, un endroit sans trace qui est à lui seul comme une métaphore de nos société contemporaines. Et puis tout près, il y un petit bois, planté d’arbres rectilignes, qui enserre en son sein une petite mare. Un petit bois très ordinaire qui symbolise pourtant à lui seul, dans l’apparente asepsie de ce monde recroquevillé sur lui-même, le sauvage, le fantasme, la transgression. Ce bosquet banal est la forêt de l’univers des contes auxquels Alex Van Warmerdam emprunte avec jubilation. L’endroit est coupé du monde en son apparente banalité. Un chemin mal carrossé en constitue l’unique voie d’accès et de départ, un chemin sans importance et sans trafic. Réunis, ces éléments forment un univers concis, chargé de sens et de symbolique, au sein duquel Alex Van Warmerdam peut laisser éclater verve et débauche d’invention, et dans lequel on peut à nouveau retrouver ses liens avec le théâtre. »
Filparp, Version originale
SEANCES
mercredi 21 mars à 18h30
samedi 24 mars à 20h
samedi 24 mars à 20h