PROGRAMMATION OCTOBRE 2007
USA, 1924, 1h50, muet, sonorisé
Avec Gibson Gowland, ZaSu Pitts, Jean Hersholt, Tempe Piggott, Chester Conklin
Avec Gibson Gowland, ZaSu Pitts, Jean Hersholt, Tempe Piggott, Chester Conklin
L’œuvre mythique et maudite d’Erich Von Stroheim ressort dans la seule version qui existe aujourd’hui, malheureusement reniée par le cinéaste. C’est le prototype même du film maudit : mutilé, coupé, enlevé des mains de son auteur, dont il a en partie détruit la carrière, Les Rapaces est une oeuvre qui ne peut pas se regarder comme n’importe quel film. Chargée de cette aura historique, elle en acquiert une double dimension, qui dépasse la simple analyse du scénario ou de la mise en scène brillante de von Stroheim.
« Un chef-d’œuvre maudit. La MGM exigea de von Stroheim qu’il réduise son premier montage – 9h30 de film ! – à environ 2 heures. Il s’agit donc de restes, mais quels restes ! Au roman de Frank Norris, sorte de Zola à l’américaine, von Stroheim a ajouté son propre univers, obsessif et pervers. La déchéance du héros, ramené à son état bestial d’origine, l’intéresse moins que ce qui la provoque : la médiocrité et la vilenie du genre hummain. Von Stroheim ne fait pas de cadeaux : le flirt des fiancés se résume à une balade sur un égout, le mariage est un festival de « tronches », la nuit de noces prend des airs de sacrifice païen. Le dénouement est d’un pessimisme profond, et fait de l’homme un insecte dont les appétits prendront toujours le pas sur la conscience. »
Aurélien Ferenczi, Télérama
« Un chef-d’œuvre maudit. La MGM exigea de von Stroheim qu’il réduise son premier montage – 9h30 de film ! – à environ 2 heures. Il s’agit donc de restes, mais quels restes ! Au roman de Frank Norris, sorte de Zola à l’américaine, von Stroheim a ajouté son propre univers, obsessif et pervers. La déchéance du héros, ramené à son état bestial d’origine, l’intéresse moins que ce qui la provoque : la médiocrité et la vilenie du genre hummain. Von Stroheim ne fait pas de cadeaux : le flirt des fiancés se résume à une balade sur un égout, le mariage est un festival de « tronches », la nuit de noces prend des airs de sacrifice païen. Le dénouement est d’un pessimisme profond, et fait de l’homme un insecte dont les appétits prendront toujours le pas sur la conscience. »
Aurélien Ferenczi, Télérama
SEANCE UNIQUE
Mardi 16 octobre à 20h30