PROGRAMMATION MAI 2007
USA, 1948, 1h17, VOSTF
avec Joseph Boudreaux, Lionel Le Blanc, E. Bienvenu, Frank Hardy
avec Joseph Boudreaux, Lionel Le Blanc, E. Bienvenu, Frank Hardy
Dans les marécages de la Louisiane, où un jeune garçon vit dans la familiarité des animaux sauvages, arrivent des bulldozers, des canots automobiles et des sondeurs qui érigent un derrick et découvrent un gisement de pétrole. L'enfance tranquille du jeune cajun est alors bouleversée. L'opposition entre nature inviolée et civilisation, chère à Flaherty.
« Dans Louisiana Story, Robert Flaherty a choisi l'opulente nature louisianaise comme lieu de rencontre entre deux cultures : une culture industrielle anglophone et une culture rurale francophone. Ce film, qui est commandé et financé par la compagnie pétrolière Standard Oil devait à l'origine montrer les difficultés et les dangers de l'extraction pétrolière pour ses équipes tout en les mettant en scène dans une réalisation destinée au grand public. Le problème posé à Flaherty était que de telles manœuvres étaient souterraines, qu'elles échappaient à l'objectif de la caméra. Après avoir parcouru des milliers de kilomètres aux Etats-Unis à la recherche de l'inspiration, son choix se porta sur le pays des Acadiens de Louisiane où il fut marqué par l'image d'une plate-forme se déplaçant par voie d'eau sur l'un des multiples bayous de cette région. Ce lieu lui permettait de mêler et de confronter dans la même image la modernité des derricks et une nature sauvage, une population étrange par ses traditions et son langage à une population ouvrière plus typiquement américaine. Louisiana Story reste un film étrange et ambigu. Les hommes y apparaissent secondaires dominés par le gigantisme des équipements pétroliers et la grandeur de la nature. Il semble que lors du tournage Flaherty ait été fasciné par la faune et la flore au détriment du scénario qui était la rencontre entre deux cultures à travers les découvertes et les liens d'amitié d'un petit garçon cajun. »
Christine Louveau de la Guigneraye, Université de Paris VII
Robert Flaherty présente ainsi ce qui devait être son dernier chef-d'œuvre : « L'action devait avoir pour centre un derrick se déplaçant sur un bayou avec une majesté silencieuse, et laissant derrière lui un paysage aussi immuable qu'avant son passage. Il nous fallait un héros, un vrai garçon "cajun", et un foreur qui deviendrait l'ami de cet enfant de la nature, et finirait par triompher de sa timidité et de ses réticences. Nous voulions que ces rôles fussent tenus par des gens qui n'aient jamais affronté la caméra, car on obtient ainsi des expressions plus sincères qu'en faisant appel aux grands talents de Hollywood. »
« Dans Louisiana Story, Robert Flaherty a choisi l'opulente nature louisianaise comme lieu de rencontre entre deux cultures : une culture industrielle anglophone et une culture rurale francophone. Ce film, qui est commandé et financé par la compagnie pétrolière Standard Oil devait à l'origine montrer les difficultés et les dangers de l'extraction pétrolière pour ses équipes tout en les mettant en scène dans une réalisation destinée au grand public. Le problème posé à Flaherty était que de telles manœuvres étaient souterraines, qu'elles échappaient à l'objectif de la caméra. Après avoir parcouru des milliers de kilomètres aux Etats-Unis à la recherche de l'inspiration, son choix se porta sur le pays des Acadiens de Louisiane où il fut marqué par l'image d'une plate-forme se déplaçant par voie d'eau sur l'un des multiples bayous de cette région. Ce lieu lui permettait de mêler et de confronter dans la même image la modernité des derricks et une nature sauvage, une population étrange par ses traditions et son langage à une population ouvrière plus typiquement américaine. Louisiana Story reste un film étrange et ambigu. Les hommes y apparaissent secondaires dominés par le gigantisme des équipements pétroliers et la grandeur de la nature. Il semble que lors du tournage Flaherty ait été fasciné par la faune et la flore au détriment du scénario qui était la rencontre entre deux cultures à travers les découvertes et les liens d'amitié d'un petit garçon cajun. »
Christine Louveau de la Guigneraye, Université de Paris VII
Robert Flaherty présente ainsi ce qui devait être son dernier chef-d'œuvre : « L'action devait avoir pour centre un derrick se déplaçant sur un bayou avec une majesté silencieuse, et laissant derrière lui un paysage aussi immuable qu'avant son passage. Il nous fallait un héros, un vrai garçon "cajun", et un foreur qui deviendrait l'ami de cet enfant de la nature, et finirait par triompher de sa timidité et de ses réticences. Nous voulions que ces rôles fussent tenus par des gens qui n'aient jamais affronté la caméra, car on obtient ainsi des expressions plus sincères qu'en faisant appel aux grands talents de Hollywood. »
SEANCES
mercredi 9 mai à 15h
samedi 12 mai à 16h
dimanche 13 mai à 17h
samedi 12 mai à 16h
dimanche 13 mai à 17h