CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JANVIER - FÉVRIER 2016
de Nicolas Burlaud • France, 2015, 1h12, documentaire
NUM • INÉDIT À NANTES
NUM • INÉDIT À NANTES
Marseille est en passe de devenir une ville comme les autres. Sous les assauts répétés des politiques d'aménagement, elle se lisse, s'embourgeoise, s'uniformise. Cette transformation se fait au prix d'une exclusion des classes populaires, repoussées toujours plus au Nord. Son élection en 2013 au titre de "Capitale européenne de la culture" a permis une accélération spectaculaire de cette mutation... Sans moyen mais avec beaucoup d'intelligence, Nicolas Burlaud montre ce que produit la gentrification à marche forcée.
"Nous voilà donc en présence d’une démarche modeste, mais néanmoins précieuse. Au-delà d’une simple démonstration alimentant une position militante, le film s’attache à restituer les questions qui auraient dû se poser, et qui ont été étouffées sous la mise en scène d’une unanimité factice. À l’ère de la prolifération des images dédiées à la communication, filmer ce qui est rendu invisible est une démarche nécessaire. Car si certains proclament un peu précipitamment que l’on « ne peut plus voir » ceux qui s’opposent à eux, Nicolas Burlaud est de ceux qui travaillent à ce que nous, spectateurs, puissions bel et bien continuer à suivre les contours de « ce qui n’est pas, ou plus, ou pas encore"." Adrien Mitterrand, Critikat
"En 2013, Marseille fut Capitale de la culture. Mais la fête de tous les arts, les musées flambant neufs, les concerts, les expos, les performances ont caché des mutations urbaines bien plus radicales et dérangeantes. La ville portuaire s'est redessinée, embourgeoisée, a chassé ses classes populaires à la périphérie et gomm» son identité, sous l'impulsion des pouvoirs publics et financiers — voir le grand projet de développement EuroMéditerranée. Engagé et percutant, nourri de témoignages pertinents, ce documentaire est scandé par des extraits de l'Iliade, lus en voix off... Une manière de dire que la culture sert de cheval de Troie aux guerriers du libéralisme le plus féroce." Cécile Mury, Télérama
"Nous voilà donc en présence d’une démarche modeste, mais néanmoins précieuse. Au-delà d’une simple démonstration alimentant une position militante, le film s’attache à restituer les questions qui auraient dû se poser, et qui ont été étouffées sous la mise en scène d’une unanimité factice. À l’ère de la prolifération des images dédiées à la communication, filmer ce qui est rendu invisible est une démarche nécessaire. Car si certains proclament un peu précipitamment que l’on « ne peut plus voir » ceux qui s’opposent à eux, Nicolas Burlaud est de ceux qui travaillent à ce que nous, spectateurs, puissions bel et bien continuer à suivre les contours de « ce qui n’est pas, ou plus, ou pas encore"." Adrien Mitterrand, Critikat
"En 2013, Marseille fut Capitale de la culture. Mais la fête de tous les arts, les musées flambant neufs, les concerts, les expos, les performances ont caché des mutations urbaines bien plus radicales et dérangeantes. La ville portuaire s'est redessinée, embourgeoisée, a chassé ses classes populaires à la périphérie et gomm» son identité, sous l'impulsion des pouvoirs publics et financiers — voir le grand projet de développement EuroMéditerranée. Engagé et percutant, nourri de témoignages pertinents, ce documentaire est scandé par des extraits de l'Iliade, lus en voix off... Une manière de dire que la culture sert de cheval de Troie aux guerriers du libéralisme le plus féroce." Cécile Mury, Télérama
- - jeudi 21/01 20:30 - - mercredi 27/01 18:15 - - dimanche 31/01 16:30
• jeudi 21 janvier • 20:30 • Séance suivie d’une rencontre avec Nicolas Burlaud, réalisateur, animée par Laurent Devisme, CRENAU.
• jeudi 21 janvier • 20:30 • Séance suivie d’une rencontre avec Nicolas Burlaud, réalisateur, animée par Laurent Devisme, CRENAU.