ENFERMEMENT • JANVIER 2013
France, 2001, 57 min, documentaire
Le 25 avril 1974, à Lisbonne, un coup d’État militaire renversait le gouvernement de Marcelo Caetano, le successeur de Salazar. Ce coup d’État a mis fin à 48 ans de fascisme et a été le début de ce qu’on a appelé "la révolution des œillets". Ce coup d’État avait été conçu et effectué comme une offensive militaire par de jeunes officiers de l’armée regroupés dans le Mouvement des Forces Armées.
"Le maître d’œuvre de cette opération était Otelo de Carvalho. En 1978, il a écrit un livre, "Alvorada de Abril" (Aube d’avril), où il décrit en détails l’organisation du coup d’État. En lisant ce livre, j’ai découvert la rigueur et la précision avec lesquelles il avait organisé le soulèvement militaire du 25 avril et j’ai découvert également, avec beaucoup d’étonnement, qu’il n’avait pas assisté aux opérations sur le terrain. Installé dès l’après-midi du 24 avril, avec d’autres membres du MFA, au poste de commandement de Pontinha, à une vingtaine de kilomètres de Lisbonne, Otelo de Carvalho n’a rien vu de ce qui s’est passé dans les rues de Lisbonne le 25 avril. Chef d’orchestre éloigné de la scène de l’action, il ne pouvait qu’imaginer à travers les descriptions qu’on lui faisait et à travers ce qu’il entendait dans les radios et les téléphones ce qui se passait au dehors. C’est autour de cette absence, de ce manque, que s’est construit le film."
Ginette Lavigne
"Le maître d’œuvre de cette opération était Otelo de Carvalho. En 1978, il a écrit un livre, "Alvorada de Abril" (Aube d’avril), où il décrit en détails l’organisation du coup d’État. En lisant ce livre, j’ai découvert la rigueur et la précision avec lesquelles il avait organisé le soulèvement militaire du 25 avril et j’ai découvert également, avec beaucoup d’étonnement, qu’il n’avait pas assisté aux opérations sur le terrain. Installé dès l’après-midi du 24 avril, avec d’autres membres du MFA, au poste de commandement de Pontinha, à une vingtaine de kilomètres de Lisbonne, Otelo de Carvalho n’a rien vu de ce qui s’est passé dans les rues de Lisbonne le 25 avril. Chef d’orchestre éloigné de la scène de l’action, il ne pouvait qu’imaginer à travers les descriptions qu’on lui faisait et à travers ce qu’il entendait dans les radios et les téléphones ce qui se passait au dehors. C’est autour de cette absence, de ce manque, que s’est construit le film."
Ginette Lavigne
Séance unique
Mercredi 16 janvier 2013 à 20:30