MARILYN MONROE • SEPTEMBRE 2012
USA, 1954, 1h31, VOSTF
avec Robert Mitchum, Marilyn Monroe, Rory Calhoun, Tommy Rettig
avec Robert Mitchum, Marilyn Monroe, Rory Calhoun, Tommy Rettig
En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or où Kay, une chanteuse de saloon a pris l'enfant sous son aile. Contraints de fuir les Indiens, l'homme, la jeune femme et le fils se retrouvent à descendre sur un radeau fragile une rivière quelque peu mouvementée. La rudesse nonchalante du grand Bob face à la sensibilité à fleur de peau de Marilyn : une rencontre superbe pour un western magnifiquement filmé par Preminger.
"C’est le seul western d’Otto Preminger et son premier film en cinémascope couleur. L’étape du western est significative dans la carrière des grands cinéastes étrangers au genre, surtout s’ils sont européens. Dans L’Ange des maudits, Fritz Lang fidèle à son pessimisme tragique confine ses personnages dans un monde fermé (le saloon) qui renvoie aux thèmes de la vengeance et de la mort. Preminger signe au contraire avec Rivière sans retour une œuvre limpide à ciel ouvert et s’abandonne à la contemplation de la beauté majestueuse et sauvage de la nature, en osmose avec la sérénité et l’harmonie vers lesquelles se dirigent ses héros, puisque ce splendide film d’aventures est avant tout l’histoire d’un itinéraire moral, et d’une confiance retrouvée. Comme dans la plupart des chefs-d’œuvre de Preminger, il s’installe entre le spectateur et ce film hollywoodien une connivence presque clandestine que l’on aurait du mal à ressentir devant bien des essais psychologiques ou intimistes. Le génial Preminger était détenteur d’un secret qui lui permettait de transformer une commande hollywoodienne en film personnel (pour lui) et en film de chevet (pour le cinéphile)."
Olivier Père, Les Inrockuptibles
"C’est le seul western d’Otto Preminger et son premier film en cinémascope couleur. L’étape du western est significative dans la carrière des grands cinéastes étrangers au genre, surtout s’ils sont européens. Dans L’Ange des maudits, Fritz Lang fidèle à son pessimisme tragique confine ses personnages dans un monde fermé (le saloon) qui renvoie aux thèmes de la vengeance et de la mort. Preminger signe au contraire avec Rivière sans retour une œuvre limpide à ciel ouvert et s’abandonne à la contemplation de la beauté majestueuse et sauvage de la nature, en osmose avec la sérénité et l’harmonie vers lesquelles se dirigent ses héros, puisque ce splendide film d’aventures est avant tout l’histoire d’un itinéraire moral, et d’une confiance retrouvée. Comme dans la plupart des chefs-d’œuvre de Preminger, il s’installe entre le spectateur et ce film hollywoodien une connivence presque clandestine que l’on aurait du mal à ressentir devant bien des essais psychologiques ou intimistes. Le génial Preminger était détenteur d’un secret qui lui permettait de transformer une commande hollywoodienne en film personnel (pour lui) et en film de chevet (pour le cinéphile)."
Olivier Père, Les Inrockuptibles
Séances
Vendredi 14 septembre 2012 à 18:30
Dimanche 16 septembre 2012 à 16:30
Lundi 24 septembre 2012 à 20:30
Dimanche 16 septembre 2012 à 16:30
Lundi 24 septembre 2012 à 20:30