LE CINÉMA DES ENFANTS

La Soupe au canard


de Leo Mc Carey



POUR LE PLUS GRANDS • FEVRIER 2015

USA, 1933,1h10, VOSTF
avec Groucho Marx, Chico Marx, Harpo Marx, Zeppo Marx
à partir de 8 ans

Le film se passe dans un état imaginaire, la Freedonie, principauté que mène rondement son président du conseil, l’excentrique Rufus T. Firefly, placé là par son amie, la richissime Mrs Teasdale. Un ambassadeur complote l’invasion du pays par les troupes de Sylvanie, un État voisin sur le pied de guerre. Il a deux traîtres à sa solde, prêts à tous les doubles jeux : Pinky et Chicolini… L’intrigue n’est qu’un prétexte, comme dans la plupart des films des Marx Brothers, pour laisser court à un humour ravageur, déjanté et surréaliste. La Soupe au canard, dont il ne faut absolument pas chercher la signification du titre, est un chef-d’œuvre du cinéma burlesque, à ne pas manquer.

"Le plus déroutant, dans les films des Marx Brothers, est que, somme toute, ils tiennent debout. Et la Soupe aux canards, que la plupart des fans tiennent pour leur chef-d'oeuvre, est à ce titre exemplaire. Réalisé en 1933 par Leo McCarey, leur cinquième film ne se permet pas la moindre concession. On ne trouve pas ici les jeunes premiers autour desquels tourne généralement le délire des Marx, pas plus qu'un numéro musical ne vient jamais changer l'atmosphère: ici, quand il faut chanter, c'est Groucho lui-même, pourtant Premier ministre, qui s'en charge, et ça vaut le coup, quoique pas forcément pour les mélomanes. Le lien des Marx avec l'intrigue est toujours inattendu. On ne peut pas à proprement parler prétendre que les frères jouent de la parodie ou de la caricature: ils sont plutôt désinvoltes. Ce qui se passe sur l'écran leur indiffère totalement, ils sont là pour faire leurs pitreries et ils les font, indépendamment de tout."
Mathieu Lindon, Libération

"Soupe au canard est le plus délirant, donc le plus réussi, des films des Marx Brothers. Dirigés avec brio par Leo McCarey, Groucho et ses frères donnent libre cours à leur imagination, à leur sens hallucinant de l'absurde. Mêlant les gags tout droit sortis des cartoons de Tex Avery, les parodies géniales de comédies musicales hollywoodiennes avec des dialogues surréalistes. Ils multiplient les temps forts, pulvérisent les structures théâtrales autour d'un scénario sans faille et loin d'être anodin. Les rapports houleux entre deux monarchies imaginaires (la Freedonie et la Sylvanie), dirigées par deux despotes ridicules et dangereux, rappellent que, en Europe, l'Allemagne vient de tomber entre les mains de Hitler."
Gérard Camy, Télérama

Séances

Samedi 31/01 17:00
Dimanche 15/02 14:30
Vendredi 20/02 18:30
Samedi 21/03 16:30