CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN 2015
France, 2014, 1h25, doc.
NUM • INÉDIT À NANTES
NUM • INÉDIT À NANTES
Lyon, 2013. Pendant un an, nous suivons à travers Françoise, infirmière libérale, le quotidien d’hommes et de femmes souvent âgés, souvent isolés. D’eux, elle sait presque tout ; pour eux, elle est parfois absolument tout. Sans misérabilisme, avec un enthousiasme et un humour communicatifs, cette professionnelle hors norme nous invite chez celles et ceux que nous ne voyons plus, que nous n’entendons plus… nous offrant mois après mois, saison après saison, l’occasion de rencontres en apparence simples mais d’une inestimable richesse.
Séances
Lundi 15/06 21:00*
Vendredi 19/06 19:00
Dimanche 21/06 15:00
Mardi 23/06 21:00
• lundi 15 juin • 21:00 • séance suivie d'un entretien avec Olivier Ducray, réalisateur.
Vendredi 19/06 19:00
Dimanche 21/06 15:00
Mardi 23/06 21:00
• lundi 15 juin • 21:00 • séance suivie d'un entretien avec Olivier Ducray, réalisateur.
-
"Le sujet que nous abordons dans ce documentaire est au cœur de l’actualité : c’est celui de l’isolement et de la solitude, notamment des personnes âgées et/ou malades. Bien que touchant tout le monde, de près ou de loin, tôt ou tard, il s’agit là d’une problématique que l’on a (presque) tous beaucoup de mal à regarder en face.
Nous voulons donner un coup de projecteur sur les professionnels dévoués qui prennent en toute discrétion le relais d’une société, sinon démissionnaire, tétanisée par l’ampleur de la tâche, ainsi que des familles souvent éloignées, parfois brouillées ou simplement dépassées elles-aussi. Nous ne les jugeons pas, chaque contexte est unique, parfois douloureux. Nous espérons avec ce film changer le regard que l’on porte sur nos aînés et – qui sait ? – susciter des vocations. Il y a d’autant plus urgence à le faire que cette profession d’infirmière libérale (ou infirmière à domicile), déjà en sous effectif, est aujourd’hui régulièrement menacée. Trop coûteuse, on envisagerait de la remplacer le plus souvent par des pôles de soin, froids et impersonnels, où toute relation intime serait de fait impossible. Une catastrophe humaine et sociale pour des millions d’âmes.
Françoise est un véritable personnage, atypique, peu conformiste, et d’une implication rare, propre à cette profession extrêmement exigeante, où des dizaines d’ « actes gratuits » accompagnent sans cesse les actes de soins à proprement parler (parfois eux-mêmes rémunérés trois fois rien) ; à travers elle, c’est à l’ensemble des infirmières libérales, dans leur diversité, mais aussi à tous les autres professionnels et bénévoles qui œuvrent discrètement pour améliorer le quotidien de ces millions d’âmes, que ce film veut rendre hommage. Car le soin est aussi un prétexte. Ce n’est pas un "soignant" que l’on risque de supprimer mais bien plus que cela : c’est un sourire, un échange, une conversation, en bref un lien social ; parfois le seul qui "leur" reste. A cet égard, l’intervention de notre protagoniste, à l’instar de beaucoup d’autres praticiens, est moralement vitale. Elle apaise, rassure, accompagne et donne du courage, voire du sens à une vie qui semble en être vidée.
Nous souhaitons enfin, à travers ce documentaire, nous poser un instant pour regarder, écouter celles et ceux que l’on n’écoute plus, que l’on croise sans voir, ce peuple d’ombres qui pourtant vit là juste à côté de nous. Des hommes et des femmes comme nous, juste un peu plus âgé(e)s, seul(e)s ou malade(s). Ils ont eu une vie, ils ont beaucoup à nous dire… et ils le font toujours à leur manière, directe, souvent drôle, toujours touchante. (...) Nous avons, chacun d’entre nous, mille façons d’être à notre tour un Ange Anonyme… "
Notes d’intention du réalisateur (Olivier Ducray)
Nous voulons donner un coup de projecteur sur les professionnels dévoués qui prennent en toute discrétion le relais d’une société, sinon démissionnaire, tétanisée par l’ampleur de la tâche, ainsi que des familles souvent éloignées, parfois brouillées ou simplement dépassées elles-aussi. Nous ne les jugeons pas, chaque contexte est unique, parfois douloureux. Nous espérons avec ce film changer le regard que l’on porte sur nos aînés et – qui sait ? – susciter des vocations. Il y a d’autant plus urgence à le faire que cette profession d’infirmière libérale (ou infirmière à domicile), déjà en sous effectif, est aujourd’hui régulièrement menacée. Trop coûteuse, on envisagerait de la remplacer le plus souvent par des pôles de soin, froids et impersonnels, où toute relation intime serait de fait impossible. Une catastrophe humaine et sociale pour des millions d’âmes.
Françoise est un véritable personnage, atypique, peu conformiste, et d’une implication rare, propre à cette profession extrêmement exigeante, où des dizaines d’ « actes gratuits » accompagnent sans cesse les actes de soins à proprement parler (parfois eux-mêmes rémunérés trois fois rien) ; à travers elle, c’est à l’ensemble des infirmières libérales, dans leur diversité, mais aussi à tous les autres professionnels et bénévoles qui œuvrent discrètement pour améliorer le quotidien de ces millions d’âmes, que ce film veut rendre hommage. Car le soin est aussi un prétexte. Ce n’est pas un "soignant" que l’on risque de supprimer mais bien plus que cela : c’est un sourire, un échange, une conversation, en bref un lien social ; parfois le seul qui "leur" reste. A cet égard, l’intervention de notre protagoniste, à l’instar de beaucoup d’autres praticiens, est moralement vitale. Elle apaise, rassure, accompagne et donne du courage, voire du sens à une vie qui semble en être vidée.
Nous souhaitons enfin, à travers ce documentaire, nous poser un instant pour regarder, écouter celles et ceux que l’on n’écoute plus, que l’on croise sans voir, ce peuple d’ombres qui pourtant vit là juste à côté de nous. Des hommes et des femmes comme nous, juste un peu plus âgé(e)s, seul(e)s ou malade(s). Ils ont eu une vie, ils ont beaucoup à nous dire… et ils le font toujours à leur manière, directe, souvent drôle, toujours touchante. (...) Nous avons, chacun d’entre nous, mille façons d’être à notre tour un Ange Anonyme… "
Notes d’intention du réalisateur (Olivier Ducray)