EN GUERRES • OCTOBRE 2013
France, 1971, 4h20, documentaire
À l’aide d'images d'archives jusque-là inédites, en donnant la parole à des habitants de Clermont-Ferrand et à des personnages - anonymes ou célèbres, français ou étrangers - qui vécurent diversement l'Occupation et le régime de Vichy, Marcel Ophüls et André Harris ont levé le tabou qui pesait sur le comportement de la France et des Français durant ces années, et brisé à jamais l'imagerie d'Epinal et la mythologie d'une nation fière et digne, unie contre l'Occupant.
La réalité de l’État français, du pétainisme, la bassesse, la lâcheté, les petites compromissions qui, dans la population, souvent prévalurent, quand ce ne furent pas de plus nettes trahisons et collaborations avec l’Occupant, sont impitoyablement mises en lumière. Le courage et le rôle des Résistants ne sont pas tus pour autant, mais rendus à leurs vraisemblables proportions, et à leur chronologie. Le film peut se targuer d'avoir fait basculer la perception d'une période historique chez ceux-là mêmes qui l'avaient vécue ou en étaient directement issus, notamment par leurs milieux d’origine.
Privé de diffusion télévisuelle jusqu 'en octobre 1981, mais exploité en salles avec succès dés 1971, le film est aujourd'hui discuté par certains historiens. Pierre Laborie, dans son livre "Le Chagrin et le Venin" (Bayard, 2011) reproche au film d'avoir dynamité la légende rose pour la remplacer par une légende noire de la France occupée. Ce travail mémoriel développe, aujourd’hui sans doute, un point de vue très contemporain sur un film profondément enraciné dans son époque : celle qui vient immédiatement après Mai 1968 et la construction mémorielle de la Résistance issue du "gaullisme".
La réalité de l’État français, du pétainisme, la bassesse, la lâcheté, les petites compromissions qui, dans la population, souvent prévalurent, quand ce ne furent pas de plus nettes trahisons et collaborations avec l’Occupant, sont impitoyablement mises en lumière. Le courage et le rôle des Résistants ne sont pas tus pour autant, mais rendus à leurs vraisemblables proportions, et à leur chronologie. Le film peut se targuer d'avoir fait basculer la perception d'une période historique chez ceux-là mêmes qui l'avaient vécue ou en étaient directement issus, notamment par leurs milieux d’origine.
Privé de diffusion télévisuelle jusqu 'en octobre 1981, mais exploité en salles avec succès dés 1971, le film est aujourd'hui discuté par certains historiens. Pierre Laborie, dans son livre "Le Chagrin et le Venin" (Bayard, 2011) reproche au film d'avoir dynamité la légende rose pour la remplacer par une légende noire de la France occupée. Ce travail mémoriel développe, aujourd’hui sans doute, un point de vue très contemporain sur un film profondément enraciné dans son époque : celle qui vient immédiatement après Mai 1968 et la construction mémorielle de la Résistance issue du "gaullisme".
Séances
Vendredi 18 octobre 2013 à 20h
Dimanche 20 octobre 2013 à 16h30
Dimanche 20 octobre 2013 à 16h30