COLLÈGE AU CINÉMA 2020-2021 • 6/5ÈME
Belgique / France / Italie, 2011, 1h27
avec Thomas Doret, Cécile de France, Egon Di Mateo, Olivier Gourmet, Jérémie Rénier
avec Thomas Doret, Cécile de France, Egon Di Mateo, Olivier Gourmet, Jérémie Rénier
Cyril, bientôt 12 ans, n'a qu'une idée en tête : retrouver son père qui l'a placé provisoirement dans un foyer pour enfants. Il rencontre par hasard Samantha, qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l'accueillir chez elle pendant les week-ends. Un film humble, tout en retenue, posant un regard tendre et épuré sur la vie qui peut être belle, tout simplement.
"La magie exemplaire du cinéma des Dardenne est celle d'un scénario et d'une mise en scène qui privilégient l'ellipse, font avancer l'histoire sans dialogues explicatifs, sondent la douleur en la filmant de biais. Elle est suggérée, plus que montrée, par des lieux, des objets - le vélo, une porte fermée, une vitre derrière laquelle se profile l'ombre d'un homme insensible, un téléphone portable qui sonne en vain -, mais aussi par de poignantes métaphores. Ainsi, un robinet qui coule à flots figure le chagrin de l'enfant, qui ne lâchera pas une larme. Sans temps morts, sans psychologie, sans pathos, osant, pour la première fois chez les Dardenne, quelques lumineuses envolées musicales, Le Gamin au vélo suscite une émotion d'autant plus pure qu'elle échappe au discours édifiant. Les armes utilisées par les deux frères sont hitchcockiennes autant qu'humbles et humanistes, à l'affût d'une rédemption. La messe est rude, le héros est au désespoir, mais résonne en filigrane la soif avide d'un Pater noster." Jean-Luc Douin, Le Monde
"La magie exemplaire du cinéma des Dardenne est celle d'un scénario et d'une mise en scène qui privilégient l'ellipse, font avancer l'histoire sans dialogues explicatifs, sondent la douleur en la filmant de biais. Elle est suggérée, plus que montrée, par des lieux, des objets - le vélo, une porte fermée, une vitre derrière laquelle se profile l'ombre d'un homme insensible, un téléphone portable qui sonne en vain -, mais aussi par de poignantes métaphores. Ainsi, un robinet qui coule à flots figure le chagrin de l'enfant, qui ne lâchera pas une larme. Sans temps morts, sans psychologie, sans pathos, osant, pour la première fois chez les Dardenne, quelques lumineuses envolées musicales, Le Gamin au vélo suscite une émotion d'autant plus pure qu'elle échappe au discours édifiant. Les armes utilisées par les deux frères sont hitchcockiennes autant qu'humbles et humanistes, à l'affût d'une rédemption. La messe est rude, le héros est au désespoir, mais résonne en filigrane la soif avide d'un Pater noster." Jean-Luc Douin, Le Monde