RÉTROSPECTIVE MARTIN SCORSESE • AOÛT-SEPTEMBRE 2018
USA, 2013, 2h59, VOSTF • interdit -12 ans
avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie, Kyle Chandler, Rob Reiner
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avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie, Kyle Chandler, Rob Reiner
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Dans les années 80, Jordan Belford prend un premier travail de courtier en bourse. Un collègue plus ancien le prend en main et lui enseigne avec cynisme les ficelles du métier et ses délires personnels... D’après les mémoires du vrai Belford. Un tourbillon - saluons le travail de la monteuse - tourbillon paradoxal qui nous plonge de plus en plus dans l’horreur d’un monde dominé par l’argent, le sexe et la drogue mais propose, par son excès même, son antidote, sorte d’incitation à un rire existentiel, rire de catharsis tant les personnages sont dérisoires à force d’addictions. L’horrible peut basculer à chaque instant dans la bouffonnerie. Les musiques soulignent cet équilibre permanent. Du grand Scorsese.
"Depuis quand un film de Scorsese n'avait-il donné un tel sentiment de liberté frondeuse, d'absolue maîtrise au service d'une expérience jamais tentée ? Armé du personnage de Jordan Belfort, trader psychopathe type Bernard Madoff (en plus ouvertement régressif), du meilleur acteur du monde et d'un scénario génial qui autopsie Casino (1995) et lui laisse les tripes à l'air, Scorsese accomplit pleinement sa destinée de cinéaste : devenir l'iconoclaste de lui-même, laisser libre cours à une rage destructrice de son propre classicisme, immoler sa perfection en un geste sublimement enfantin. À 71 ans, quand même. Il ne s'agit pas de s'autoparodier, ou de se citer soi-même pour le plus grand plaisir des aficionados (...), mais de voir comment la machine de jubilation narrative peut fonctionner sans la moindre graisse sentimentale, sans montrer d'autre ambition que la pure et simple consommation de notre pauvre monde, sans scrupules et sans regrets." Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles (décembre 2013)
"Depuis quand un film de Scorsese n'avait-il donné un tel sentiment de liberté frondeuse, d'absolue maîtrise au service d'une expérience jamais tentée ? Armé du personnage de Jordan Belfort, trader psychopathe type Bernard Madoff (en plus ouvertement régressif), du meilleur acteur du monde et d'un scénario génial qui autopsie Casino (1995) et lui laisse les tripes à l'air, Scorsese accomplit pleinement sa destinée de cinéaste : devenir l'iconoclaste de lui-même, laisser libre cours à une rage destructrice de son propre classicisme, immoler sa perfection en un geste sublimement enfantin. À 71 ans, quand même. Il ne s'agit pas de s'autoparodier, ou de se citer soi-même pour le plus grand plaisir des aficionados (...), mais de voir comment la machine de jubilation narrative peut fonctionner sans la moindre graisse sentimentale, sans montrer d'autre ambition que la pure et simple consommation de notre pauvre monde, sans scrupules et sans regrets." Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles (décembre 2013)
Séances • Septembre 2018
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