LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS • SEPTEMBRE 2015
Portugal, 2015, 2h11, VOSTF
avec Crista Alfaiate, Chico Chapas, Gonçalo Waddington
TRILOGIE MIGUEL GOMES
avec Crista Alfaiate, Chico Chapas, Gonçalo Waddington
TRILOGIE MIGUEL GOMES
Où Schéhérazade raconte comment la désolation a envahi les hommes : « Ô Roi bienheureux, on raconte qu'une juge affligée pleurera au lieu de dire sa sentence quand viendra la nuit des trois clairs de lunes. Un assassin en fuite errera plus de quarante jours durant dans les terres intérieures et se télétransportera pour échapper aux gendarmes, rêvant de putes et de perdrix. En se souvenant d'un olivier millénaire, une vache blessée dira ce qu'elle aura à dire et qui est bien triste ! Les habitants d’un immeuble de banlieue sauveront des perroquets et pisseront dans les ascenseurs, entourés de morts et de fantômes, mais aussi d’un chien qui… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait.
- « Quelles histoires ! C’est sûr qu’en continuant ainsi, ma fille va finir décapitée ! » – pense le Grand Vizir, père de Schéhérazade, dans son palais de Bagdad.
"Impossible d'oublier la beauté bizarre de Tabou (2012), film portugais au noir et blanc voluptueux, à la fois mélodrame intense et subtile parodie, en même temps muet et parlant. Le responsable de ce prodige, Miguel Gomes, aurait pu surfer sur son joli succès international. Signer une production plus luxueuse. Or il a préféré tourner trois longs métrages pour le prix d'un et envoyer un bataillon d'enquêteurs aux quatre coins de son pays. Bref, ne rien faire comme les autres cinéastes en vue. Son film-fleuve, qui arrive en salles par épisodes, nous sort de toutes les manière banales de raconter, de penser et de regarder."
Louis Guichard, Télérama
"Les dirigeants de la zone euro feraient bien de faire une cure de Mille et Une Nuits version Miguel Gomes, ça les aiderait peut-être à injecter un peu de solidarité et de poésie dans leur rigidité et leur sérieux d’épiciers comptables. Pour ce qui est de nous, spectateurs désolés, ce film-fleuve à l’inspiration libertaire nous aide sans coup férir à supporter le désespérant paysage politico-économique de notre continent, à le regarder avec distance et ironie."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
"Impossible d'oublier la beauté bizarre de Tabou (2012), film portugais au noir et blanc voluptueux, à la fois mélodrame intense et subtile parodie, en même temps muet et parlant. Le responsable de ce prodige, Miguel Gomes, aurait pu surfer sur son joli succès international. Signer une production plus luxueuse. Or il a préféré tourner trois longs métrages pour le prix d'un et envoyer un bataillon d'enquêteurs aux quatre coins de son pays. Bref, ne rien faire comme les autres cinéastes en vue. Son film-fleuve, qui arrive en salles par épisodes, nous sort de toutes les manière banales de raconter, de penser et de regarder."
Louis Guichard, Télérama
"Les dirigeants de la zone euro feraient bien de faire une cure de Mille et Une Nuits version Miguel Gomes, ça les aiderait peut-être à injecter un peu de solidarité et de poésie dans leur rigidité et leur sérieux d’épiciers comptables. Pour ce qui est de nous, spectateurs désolés, ce film-fleuve à l’inspiration libertaire nous aide sans coup férir à supporter le désespérant paysage politico-économique de notre continent, à le regarder avec distance et ironie."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
- - samedi 12/09 19h00 - -