REFLETS DU CINÉMA CHINOIS • MARS 2016
USA-Chine-Taïwan, 2008, 2h38, VOSTF
avec Tony Leung, Chiu-waiTang, WeiJoan Chen
avec Tony Leung, Chiu-waiTang, WeiJoan Chen
Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la Shanghai occupée par les Japonais, un groupe d’étudiants entreprend d’organiser l’assassinat d’un traître, Monsieur Yee, chef des services secrets qui collaborent avec l’occupant. C’est Jia-zhi, une des étudiantes, travestie en Madame Mak, qui servira d’appât.
"Il y a dans Lust, caution une séduction immédiate, un exotisme à la Lotus bleu. L'action commence à Hongkong, où un groupe d'étudiants chinois a fui le continent occupé. La jolie Wong Chia Chi les rejoint pour être l'héroïne d'une pièce de propagande. La fièvre patriotique pousse ces jeunes idéalistes à passer à l'action : tuer un partisan du collabo Wang Ching-Wei, futur fondateur du nippophile « régime de Nankin ». Wong Chia Chi s'immisce dans l'entourage de sa proie, M. Yee, joué avec son charisme habituel par Tony Leung. Ce qui se trame là tient de l'espionnage amateur, ou bien du théâtre, ou bien encore de la dérive consentie d'une jeune femme qui se prend à un jeu — une curieuse dépossession d'identité — et s'y complaît, jusqu'à consentir à donner son corps à l'ennemi...
La comédienne Tang Wei, une révélation, prête à ce personnage une sorte d'exaltation soumise. Elle change de visage, tour à tour enfantine, courtisane, femme fatale. A Shanghai, quatre ans plus tard, la mission est désormais officielle : la jeune femme est la maîtresse attitrée de M. Yee, devenu chef de la police secrète.
C'est à travers les scènes d'amour qu'Ang Lee décrit l'évolution de ses personnages. Les étreintes tiennent davantage d'une révélation progressive, parfois enragée, de la vérité intime des protagonistes — le seul instant où la jeune espionne et le tortionnaire semblent cesser de jouer. Sulfureux points d'orgue d'une capiteuse fresque romanesque." Aurélien Ferenczi, Télérama
"Il y a dans Lust, caution une séduction immédiate, un exotisme à la Lotus bleu. L'action commence à Hongkong, où un groupe d'étudiants chinois a fui le continent occupé. La jolie Wong Chia Chi les rejoint pour être l'héroïne d'une pièce de propagande. La fièvre patriotique pousse ces jeunes idéalistes à passer à l'action : tuer un partisan du collabo Wang Ching-Wei, futur fondateur du nippophile « régime de Nankin ». Wong Chia Chi s'immisce dans l'entourage de sa proie, M. Yee, joué avec son charisme habituel par Tony Leung. Ce qui se trame là tient de l'espionnage amateur, ou bien du théâtre, ou bien encore de la dérive consentie d'une jeune femme qui se prend à un jeu — une curieuse dépossession d'identité — et s'y complaît, jusqu'à consentir à donner son corps à l'ennemi...
La comédienne Tang Wei, une révélation, prête à ce personnage une sorte d'exaltation soumise. Elle change de visage, tour à tour enfantine, courtisane, femme fatale. A Shanghai, quatre ans plus tard, la mission est désormais officielle : la jeune femme est la maîtresse attitrée de M. Yee, devenu chef de la police secrète.
C'est à travers les scènes d'amour qu'Ang Lee décrit l'évolution de ses personnages. Les étreintes tiennent davantage d'une révélation progressive, parfois enragée, de la vérité intime des protagonistes — le seul instant où la jeune espionne et le tortionnaire semblent cesser de jouer. Sulfureux points d'orgue d'une capiteuse fresque romanesque." Aurélien Ferenczi, Télérama
Séance
vendredi 11/03 20:45