PROGRAMMATION NOVEMBRE 2006
LE CHANT DU STYRÈNE
De Alain Resnais
France, 1958, 14 min
Texte : Raymond Queneau, Narrateur : Pierre Dux
A partir d'une commande des usines Péchiney, Resnais réalise une enquête poétique sur les origines du plastique : de l'objet fini à la matière première, en passant par toutes les étapes de la fabrication, le mythe du styrène défait malicieusement le mythe industriel.
France, 1958, 14 min
Texte : Raymond Queneau, Narrateur : Pierre Dux
A partir d'une commande des usines Péchiney, Resnais réalise une enquête poétique sur les origines du plastique : de l'objet fini à la matière première, en passant par toutes les étapes de la fabrication, le mythe du styrène défait malicieusement le mythe industriel.
LA 6E FACE DU PENTAGONE
De Chris Marker
France, 1967, 28 min
Narrateur : Henri de Turenne
21 octobre 1967. Washington. Les opposants à la guerre du Vietnam marchent sur le Pentagone. De nombreux cameramen et photographes sont présents, parmi lesquels Chris Marker et François Reichenbach. Des images qu'ils rapportent, Marker tire un film ouvertement partisan, qui propose une réflexion sur le pouvoir politique et sur le sens de l'engagement.
France, 1967, 28 min
Narrateur : Henri de Turenne
21 octobre 1967. Washington. Les opposants à la guerre du Vietnam marchent sur le Pentagone. De nombreux cameramen et photographes sont présents, parmi lesquels Chris Marker et François Reichenbach. Des images qu'ils rapportent, Marker tire un film ouvertement partisan, qui propose une réflexion sur le pouvoir politique et sur le sens de l'engagement.
L’AMOUR EXISTE
De Maurice Pialat
France, 1961, 19 min
Narrateur : Jean-Loup Reynold
Entre évocation nostalgique de l'enfance et constat désabusé des ravages de l'urbanisme, un documentaire sur la banlieue des années soixante qui vaut aussi comme leçon de mise en scène sur le point de vue cinématographique.
1958. Ce qu’on désignera bientôt sous le nom de “modernité cinématographique“ est en train de prendre son essor, en France, à travers les premières oeuvres de la Nouvelle Vague (Les 400 coups de Truffaut, Le Beau Serge de Chabrol, Les Amants de Malle), laquelle réunit quelques jeunes critiques des Cahiers du cinéma, mais aussi des réalisateurs venus du court métrage : Louis Malle est de ceux-là, tout comme Agnès Varda, Jacques Demy et Alain Resnais. Après Le Chant du styrène, ce dernier réalise coup sur coup deux oeuvres magistrales : Hiroshima mon amour (1959) et L’Année dernière à Marienbad (1961). Pendant ce temps, Chris Marker signe son premier long métrage, Lettre de Sibérie (1958), qui marque l’avènement du documentaire à la première personne, tandis que Maurice Pialat navigue entre peinture et théâtre, puis entre cinéma et télévision (comme assistant), avant de réaliser L’Amour existe (1961). 1967. Marker, avant d’attaquer La Sixième Face du Pentagone, réunit Godard, Ivens, Klein, Lelouch, Resnais et Varda pour faire Loin du Vietnam : le cinéma militant des années 70 s’apprête à émerger (la même année, Godard met en scène La Chinoise et Week-end). Pialat, toujours à l’écart, multiplie les documentaires et les courts métrages, mais son premier long n’arrivera qu’en 1968 (L’Enfance nue). 1958-1967. Pierre Braunberger, producteur depuis les années 20, soutient tout ce que le cinéma français compte de talents : Marker, Pialat et Resnais, donc, mais aussi Godard, Reichenbach, Rouch, Truffaut et Varda. La modernité passe aussi par des producteurs inspirés. Le programme de films étudié ici réunit donc trois oeuvres témoignant d’une effervescence créatrice singulière dans l’histoire du cinéma français, qui décide alors d’aller à la rencontre du réel, sans renoncer pour autant à des exigences esthétiques fortes ; trois documentaires de création, échappant aux classements les plus vains en faisant du monde qu’ils arpentent le foyer d’un imaginaire nouveau ; trois films courts parfaitement maîtrisés, récusant l’idée répandue que le court métrage est le lieu d’une création encore incertaine, balbutiante, inachevée, qui trouverait seulement son essor dans le long ; trois œuvres sur la mémoire (mémoire de la matière, mémoire politique ou mémoire sociale) qui pourraient parfaitement constituer les premiers jalons d’une mémoire du cinéma moderne (…)
extrait du dossier enseignant Lycéens au cinéma - Francisco Ferreira , rédacteur en chef.
France, 1961, 19 min
Narrateur : Jean-Loup Reynold
Entre évocation nostalgique de l'enfance et constat désabusé des ravages de l'urbanisme, un documentaire sur la banlieue des années soixante qui vaut aussi comme leçon de mise en scène sur le point de vue cinématographique.
1958. Ce qu’on désignera bientôt sous le nom de “modernité cinématographique“ est en train de prendre son essor, en France, à travers les premières oeuvres de la Nouvelle Vague (Les 400 coups de Truffaut, Le Beau Serge de Chabrol, Les Amants de Malle), laquelle réunit quelques jeunes critiques des Cahiers du cinéma, mais aussi des réalisateurs venus du court métrage : Louis Malle est de ceux-là, tout comme Agnès Varda, Jacques Demy et Alain Resnais. Après Le Chant du styrène, ce dernier réalise coup sur coup deux oeuvres magistrales : Hiroshima mon amour (1959) et L’Année dernière à Marienbad (1961). Pendant ce temps, Chris Marker signe son premier long métrage, Lettre de Sibérie (1958), qui marque l’avènement du documentaire à la première personne, tandis que Maurice Pialat navigue entre peinture et théâtre, puis entre cinéma et télévision (comme assistant), avant de réaliser L’Amour existe (1961). 1967. Marker, avant d’attaquer La Sixième Face du Pentagone, réunit Godard, Ivens, Klein, Lelouch, Resnais et Varda pour faire Loin du Vietnam : le cinéma militant des années 70 s’apprête à émerger (la même année, Godard met en scène La Chinoise et Week-end). Pialat, toujours à l’écart, multiplie les documentaires et les courts métrages, mais son premier long n’arrivera qu’en 1968 (L’Enfance nue). 1958-1967. Pierre Braunberger, producteur depuis les années 20, soutient tout ce que le cinéma français compte de talents : Marker, Pialat et Resnais, donc, mais aussi Godard, Reichenbach, Rouch, Truffaut et Varda. La modernité passe aussi par des producteurs inspirés. Le programme de films étudié ici réunit donc trois oeuvres témoignant d’une effervescence créatrice singulière dans l’histoire du cinéma français, qui décide alors d’aller à la rencontre du réel, sans renoncer pour autant à des exigences esthétiques fortes ; trois documentaires de création, échappant aux classements les plus vains en faisant du monde qu’ils arpentent le foyer d’un imaginaire nouveau ; trois films courts parfaitement maîtrisés, récusant l’idée répandue que le court métrage est le lieu d’une création encore incertaine, balbutiante, inachevée, qui trouverait seulement son essor dans le long ; trois œuvres sur la mémoire (mémoire de la matière, mémoire politique ou mémoire sociale) qui pourraient parfaitement constituer les premiers jalons d’une mémoire du cinéma moderne (…)
extrait du dossier enseignant Lycéens au cinéma - Francisco Ferreira , rédacteur en chef.
SEANCE
Jeudi 16 novembre à 20h30
LEÇON DE CINÉMA PAR FRANCISCO FERREIRA,CHARGÉ DE COURS EN CINÉMA À L’UNIVERSITÉ DE POITIERS
LEÇON DE CINÉMA PAR FRANCISCO FERREIRA,CHARGÉ DE COURS EN CINÉMA À L’UNIVERSITÉ DE POITIERS