PROGRAMMATION MAI 2011
USA, 2006, 2h12, VOSTF
Avec Ryan Phillippe, Adam Beach, Neal McDonough
Avec Ryan Phillippe, Adam Beach, Neal McDonough
Eastwood est parti d'un célèbre cliché de guerre montrant six soldats qui participèrent en 1945 à la sanglante bataille d'Iwo Jima, pendant la seconde guerre mondiale, et qui plantèrent le drapeau américain sur le mont Suribachi en signe de victoire. L'image de ces hommes devint légendaire. Pour Eastwood c'est un prétexte pour interroger les principes fondateurs de l'Amérique et poser une réflexion amère sur l'exploitation politique des "héros" de guerre.
« Sans jamais rien céder des vertus cardinales du grand cinéma classique (intensité du récit, épaisseur des personnages, puissance des acteurs et d’une mise en scène au service de ce qui précède), Eastwood se livre ici à une gigantesque dissection critique de la guerre ; de l’héroïsme, de la fabrique, de l’info, du rôle des médias, du besoin des peuples de croire parfois en des représentations simplistes, du besoin des gouvernants d’exploiter ces croyances, du statut dangereux des icônes, de la notion de Bien et du Mal. »
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles
« Clint Eastwood part d'une photo prise en février 1945 : six marines hissent leur drapeau sur un sommet de l'île japonaise d'Iwo Jima. C'est une photo devenue immédiatement mythique, et dont Roosevelt s'est servi pour manipuler l'Amérique. En réalité, ces soldats s'étaient trouvés là presque par hasard, et ont très mal vécu le fait d'être érigés en héros à leur retour.
Avec une telle matière, Eastwood n'a qu'à déployer son savoir-faire classique. En grand sage du cinéma américain, il examine les multiples facettes de l'histoire, raffine toujours plus les interprétations à en donner. Ce film-ci est le premier volet d'un diptyque ; le deuxième, Lettres d'Iwo Jima, adopte le point de vue japonais sur la même bataille.
Ici, la partie proprement guerrière est distillée par flash-back, sous forme de réminiscences cauchemardesques. Cela évoque parfois du Spielberg (producteur du film), période Soldat Ryan, mais qu'on aurait réduit en charpie charbonneuse : moins un spectacle qu'une hantise, un interminable cortège funèbre mental. Moyennant quoi Eastwood réussit à faire apercevoir non plus seulement la tragédie du soldat revenu de l'enfer, mais aussi celle de tout survivant. »
Louis Guichard, Télérama
« Sans jamais rien céder des vertus cardinales du grand cinéma classique (intensité du récit, épaisseur des personnages, puissance des acteurs et d’une mise en scène au service de ce qui précède), Eastwood se livre ici à une gigantesque dissection critique de la guerre ; de l’héroïsme, de la fabrique, de l’info, du rôle des médias, du besoin des peuples de croire parfois en des représentations simplistes, du besoin des gouvernants d’exploiter ces croyances, du statut dangereux des icônes, de la notion de Bien et du Mal. »
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles
« Clint Eastwood part d'une photo prise en février 1945 : six marines hissent leur drapeau sur un sommet de l'île japonaise d'Iwo Jima. C'est une photo devenue immédiatement mythique, et dont Roosevelt s'est servi pour manipuler l'Amérique. En réalité, ces soldats s'étaient trouvés là presque par hasard, et ont très mal vécu le fait d'être érigés en héros à leur retour.
Avec une telle matière, Eastwood n'a qu'à déployer son savoir-faire classique. En grand sage du cinéma américain, il examine les multiples facettes de l'histoire, raffine toujours plus les interprétations à en donner. Ce film-ci est le premier volet d'un diptyque ; le deuxième, Lettres d'Iwo Jima, adopte le point de vue japonais sur la même bataille.
Ici, la partie proprement guerrière est distillée par flash-back, sous forme de réminiscences cauchemardesques. Cela évoque parfois du Spielberg (producteur du film), période Soldat Ryan, mais qu'on aurait réduit en charpie charbonneuse : moins un spectacle qu'une hantise, un interminable cortège funèbre mental. Moyennant quoi Eastwood réussit à faire apercevoir non plus seulement la tragédie du soldat revenu de l'enfer, mais aussi celle de tout survivant. »
Louis Guichard, Télérama
Séances
jeudi 5 mai à 18h30
samedi 7 mai à 21h15 *
dimanche 8 mai à 14h
*Horaires des films projetés dans le cadre de la Nuit Clint Eastwood
samedi 7 mai à 21h15 *
dimanche 8 mai à 14h
*Horaires des films projetés dans le cadre de la Nuit Clint Eastwood