PROGRAMMATION AVRIL 2008
France, 2002, 1h45, documentaire
Une belle rencontre entre la caméra de Claire Simon et les histoires de vie de Mimi. Une belle balade dans Nice et son arrière-pays.
"Tout le dispositif cinématographique de Claire Simon, entre théâtralité et mise à nu, tient l'ego de son héroïne à distance. Pourtant, ce que dit Mimi nous touche, nous revigore. Parce que la cinéaste réussit à en faire un personnage familier, universel. Et qu'est-ce qu'elle dit, Mimi, au fond ? Elle dit que la mort est autant vie qu'elle est mort, que la vie vaut la peine d'être vécue. Elle dit que chaque vie est un roman."
Isabelle Fajardo, Télérama
"Au début, on se demande un peu ce qu'on fait là : il est difficile de s'émouvoir vraiment pour les histoires d'une inconnue. Mais à un moment, le récit commence à prendre corps et Mimi devient très attachante. Elle évoque ses premiers émois sexuels : sujet universel, on tend l'oreille, on entre enfin dans le film. Car Mimi est un beau personnage de cinéma. Un visage expressif, une diction claire, une façon émouvante de fouiller sa mémoire et une vie aussi riche qu'une autre : lesbienne, sans diplôme, dans une ville aussi conservatrice que Nice, exerçant tous les petits boulots, trouvant une utopie dans l'arrière-pays, vivant sa sexualité à Saorge, bourg montagneux en lisière du Mercantour... Mimi est une autodidacte de la liberté.
Si Mimi est un portrait de Mimi, c'est aussi un film à propos de Nice (les blocs de parole alternent avec des blocs de silence contemplatif) qui échappe à tous les clichés : pas de promenade des Anglais, pas de carnaval, pas de FN ni de retraités emperlouzés, plutôt le Nice des habitants ordinaires, celui des citronniers et des hôtels borgnes de la gare, des supermarchés et de la voie rapide. Film mi-Mimi, mi-niçois : un lien approprié puisque Mimi se remémore ses souvenirs de façon proustienne, à travers les lieux qui déclenchent la parole. La ville devient un livre ouvert sur lequel Mimi déchiffre sa propre histoire. Claire Simon prouve ici que n'importe qui peut devenir un sujet ou un personnage de film. Si Mimi est ici scénariste et actrice, Claire Simon est la sage-femme qui l'a aidée à accoucher de son histoire et de son rôle, la cinéaste qui l'a mise en forme."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
"Tout le dispositif cinématographique de Claire Simon, entre théâtralité et mise à nu, tient l'ego de son héroïne à distance. Pourtant, ce que dit Mimi nous touche, nous revigore. Parce que la cinéaste réussit à en faire un personnage familier, universel. Et qu'est-ce qu'elle dit, Mimi, au fond ? Elle dit que la mort est autant vie qu'elle est mort, que la vie vaut la peine d'être vécue. Elle dit que chaque vie est un roman."
Isabelle Fajardo, Télérama
"Au début, on se demande un peu ce qu'on fait là : il est difficile de s'émouvoir vraiment pour les histoires d'une inconnue. Mais à un moment, le récit commence à prendre corps et Mimi devient très attachante. Elle évoque ses premiers émois sexuels : sujet universel, on tend l'oreille, on entre enfin dans le film. Car Mimi est un beau personnage de cinéma. Un visage expressif, une diction claire, une façon émouvante de fouiller sa mémoire et une vie aussi riche qu'une autre : lesbienne, sans diplôme, dans une ville aussi conservatrice que Nice, exerçant tous les petits boulots, trouvant une utopie dans l'arrière-pays, vivant sa sexualité à Saorge, bourg montagneux en lisière du Mercantour... Mimi est une autodidacte de la liberté.
Si Mimi est un portrait de Mimi, c'est aussi un film à propos de Nice (les blocs de parole alternent avec des blocs de silence contemplatif) qui échappe à tous les clichés : pas de promenade des Anglais, pas de carnaval, pas de FN ni de retraités emperlouzés, plutôt le Nice des habitants ordinaires, celui des citronniers et des hôtels borgnes de la gare, des supermarchés et de la voie rapide. Film mi-Mimi, mi-niçois : un lien approprié puisque Mimi se remémore ses souvenirs de façon proustienne, à travers les lieux qui déclenchent la parole. La ville devient un livre ouvert sur lequel Mimi déchiffre sa propre histoire. Claire Simon prouve ici que n'importe qui peut devenir un sujet ou un personnage de film. Si Mimi est ici scénariste et actrice, Claire Simon est la sage-femme qui l'a aidée à accoucher de son histoire et de son rôle, la cinéaste qui l'a mise en forme."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
SEANCE UNIQUE
Dimanche 27 avril à 16h30