SÉANCE SPÉCIALE

Mort à Venise (+ rencontre et dédicace)

de Luchino Visconti



Italie-France, 1971, 2h11, VOSTF
avec Dirk Bogarde, Bjorn Andresen
NUM, version restaurée

"La Couronne du serpent", deuxième roman de Guillaume Perilhou, inspiré de la vie de Björn Andrésen, a paru aux éditions de l'Observatoire en août dernier. À cette occasion rencontre avec le romancier autour du film de Visconti, en partenariat avec la librairie Durance.
C'est l'acteur d'un seul film, ou presque. En 1971, Björn Andrésen incarnait Tadzio dans le film Mort à Venise de Luchino Visconti. Comment a-t-il été choisi ? Comment s'est déroulé le tournage ? Et qu'est devenu cet acteur suédois, toujours vivant aujourd'hui ? Dans "La Couronne du Serpent", Guillaume Perilhou retrace, sous la forme d'un récit épistolaire, le destin de ce jeune adolescent, adulé et manipulé par le cinéaste. Un roman kaléidoscopique, inspiré de faits réels, où l'on croise aussi Maria Callas et l'acteur Helmut Berger.


Après l’échec public d’un concert et un malaise grave, un musicien fait un voyage qui le mène à Venise où il s’installe dans un palace du Lido. Dans un des salons, il est fasciné par la beauté d’un jeune noble polonais… Adaptant une nouvelle de Thomas Mann, Visconti en tire la thématique du déclin et de l’anéantissement vers la sphère de la création artistique et de l’érotisme. "Passé un certain âge, le désir peut être une tragédie. C’est cette tragédie que met en scène Mort à Venise. Un vieux compositeur part exorciser son manque d’inspiration à Venise, et le destin du créateur bascule quand son regard se pose sur un adolescent sublime, incarnation brutale de cette grâce qui lui échappe. Ce n’est pas la seule perfection plastique du cadre et de l’adolescent Tadzio qui fait de Mort à Venise un film sublime. Le sublime dans Mort à Venise naît du contraste saisissant entre une esthétique ronflante en panoramique et Cinémascope sur fond de Cinquième Symphonie de Mahler, et le recours obsessionnel à un procédé cinématographique méprisable : le zoom. Procédé méprisable parce qu’il transforme n’importe quelle caméra en viseur de fusil et place le spectateur dans la position embarrassante de voyeur. Le génie de Visconti consiste précisément à mettre en scène la violence d’un désir fou, incontrôlable, à travers cet artifice cinématographique. Zoom avant, la tragédie est enclenchée : le compositeur ne voit plus que l’adolescent sublime." - Luc Arbona, Les Inrockuptibles

Séance unique

Vendredi 10 janvier à 20:00 : projection suivie d’une rencontre avec Guillaume Perilhou animée par Henri Landré, et d'une dédicace du livre.