CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Octobre (Oktjabr)


de Sergueï Eisenstein



CENTENAIRE DE LA RÉVOLUTION RUSSE • OCTOBRE 2017

URSS, 1927, 1h43, muet
avec Nikolaï Popov, Vasili Nikandrov, Boris Livanov
NUM • VERSION RESTAURÉE

"Octobre est né d’un enthousiasme, d’une foi, d’une inspiration exceptionnellement fécondes, mais c’est aussi le fruit d’une poétique, qui nous est aujourd’hui étrangère, parce que quarante ans de cinéma parlant l’ont vouée à l’oubli. De cette poétique Eisenstein était un des maîtres, il avait sur elle des idées personnelles, dont nous retrouvons constamment la trace dans Octobre. Pour lui, l’image devait et pouvait tout suggérer, aussi bien que le son. Le cinéma a pris une toute autre voie et le spectateur de 1966 risque d’être dérouté par la syntaxe d’Eisenstein, par ses métaphores inattendues dont certaines lui paraîtront peut être naïves (les statuettes de Napoléon) ou ridicules (la statue du Tsar reconstituée), par l’incroyable liberté avec laquelle le réalisateur conduit son récit. Que le spectateur se console : les soviétiques de 1928, pourtant plus habitués à ce genre de langage, furent, eux aussi, "choqués". C’est qu’Octobre se situait à l’extrême pointe d’un art en marche et que, de l’aveu même d’Eisenstein, certaines de ses parties étaient "purement expérimentales". (…) Reste que cette symphonie tumultueuse, ce discours véhément, ce monument baroque, cette profusion, ce jaillissement d’images, ce chaos ahurissant et bouleversant, cette épopée rêvée d’après nature, ce témoignage peut-être inexact, mais plus vrai que l’Histoire." Jean de Baroncelli, Le Monde

Séances • Octobre 2017

- - samedi 14/10 18:30 - - vendredi 20/10 20:30

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