LA SÉANCE DES CINÉ SUP' • 2012/2013
Danemark, 1955, 2h04, VOSTF
avec Henrik Malberg, Birgitte Federspiel, Preben Lerdorff Rye
avec Henrik Malberg, Birgitte Federspiel, Preben Lerdorff Rye
En 1930, dans un village du Jutland, un vieux fermier est père de trois garçons. L’aîné, Mikkel, est marié à Inger, enceinte d’un troisième bébé. Le second, Johannes, s’autoproclame prophète et porte la bonne parole dans les villages aux alentours et le cadet, Anders, est amoureux de la fille du tailleur...
Dreyer présente deux manières primitives mais antagoniques de vivre le christianisme, ou, pour d'autres, de le refouler en le considérant avec scepticisme ou rationalisme. Dans cette mise (en scène) à l'épreuve des êtres dans le vif le plus profond des convictions qui gouvernent leur vie, le film vient prouver que les plus grandes oeuvres tiennent souvent lieu de véritable miracle. Ordet est une des formes les plus humbles, les plus rigoureuses et les plus élevées que le cinéma ait jamais offert.
"La photo, magnifique (Truffaut louait la blancheur de Dreyer), révèle jusqu'au grain de la peau, jusqu'à la salive sur la joue d'un amant qui vient d'être embrassé. Ce qui frappe aussi, dans Ordet, c'est l'obstination de Dreyer à créer des espaces : par de légers décadrages, qui laissent vide une partie de l'écran, comme s'il était essentiel de filmer l'absence. Mais aussi par des mouvements de caméra qui créent une sorte de zone aveugle dans le décor où se situe l'action. Quel est ce fantôme que Dreyer filme sans filmer ? (…)"
Jean-Baptiste Morain, Les inrockuptibles
Dreyer présente deux manières primitives mais antagoniques de vivre le christianisme, ou, pour d'autres, de le refouler en le considérant avec scepticisme ou rationalisme. Dans cette mise (en scène) à l'épreuve des êtres dans le vif le plus profond des convictions qui gouvernent leur vie, le film vient prouver que les plus grandes oeuvres tiennent souvent lieu de véritable miracle. Ordet est une des formes les plus humbles, les plus rigoureuses et les plus élevées que le cinéma ait jamais offert.
"La photo, magnifique (Truffaut louait la blancheur de Dreyer), révèle jusqu'au grain de la peau, jusqu'à la salive sur la joue d'un amant qui vient d'être embrassé. Ce qui frappe aussi, dans Ordet, c'est l'obstination de Dreyer à créer des espaces : par de légers décadrages, qui laissent vide une partie de l'écran, comme s'il était essentiel de filmer l'absence. Mais aussi par des mouvements de caméra qui créent une sorte de zone aveugle dans le décor où se situe l'action. Quel est ce fantôme que Dreyer filme sans filmer ? (…)"
Jean-Baptiste Morain, Les inrockuptibles
Séance unique
Dimanche 7 avril 2013 à 18:30