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"PASSAGE À L'ACTE"




PROGRAMMATION FÉVRIER 2007


Passage:
Action, fait de passer, en traversant un lieu, en passant par un endroit.
Le fait de passer, action de faire passer d’un état à un autre, changement.
Faire passer quelque chose à quelqu'un.
Fragment d’une oeuvre.

PASSAGE À L’ACTE

De Martin Arnold
1993, 12 min

«Une famille américaine à table, enfermée dans le rythme cadencé de la table de montage.
La courte séquence originale est parlante, elle est d’une harmonie classique et trompeuse, passant outre tout ce qui est essentiel pour empêcher l’aliénation. Arnold démonte ce scénario quotidien en brisant sa continuité originale. Il s’attarde sur les bruits de tôle, laisse les mouvements bizarres des acteurs en suspens. Le message supprimé, perdu, profondément ancré derrière cette idylle de famille s’appelle la guerre. Le premier choc, la première fuite, la peur au début du film: le garçon quitte subitement la table, ouvre brusquement la porte qui reste suspendue dans ce «loop» (boucle) propre à Arnold, produisant ainsi, de façon martelée, un rythme d’acier. Il doit revenir à table, sur l’ordre du «Sit down» (assieds-toi !) du père qui se répète mécaniquement. Et à la fin, quand les enfants se lèvent d’un bond pour finalement disparaître, Arnold reste accroché aux battements infernaux de la porte s’ouvrant sans cesse: comme s’il était tout à fait absurde de vouloir même essayer de quitter tout cela, ce lieu de l’enfance ainsi que celui du cinéma au double langage.» Stefa

THE KISS & KISS NUMBER ALSO

De Raphael Montañez Ortiz
1985, 12 min 30

"En 1957, j'ai commencé à tailler en pièces des films à coups de tomahawk et à en mettre les lambeaux dans un sac magique, que je secouais comme une crécelle en chantant. J'y plongeais ensuite la main et en sortais au hasard des morceaux de films , que je montais aléatoirement. J'ai placé la plus part des films 'rituellement' taillés en pièces dans un feu sacrificiel, j'en ai gardé quelques-uns comme témoignage. Depuis 1957, mon 'Art' consiste en une 'initiation rituelle' à la participation 'réelle' ou 'virtuelle' qui laisse toujours de la place à l'improvisation."

BRICOLAGE

De David Rimmer
1985, 10 min

Rimmer utilise une séquence de film télé et la répète au ralenti : le son se désynchronise progressivement de l’image. Le point se déplace sur la bande-son tendis que le spectateur anticipe la réunion de l’image et du son.

RHYTHMS OF THE HEART

De Steve Sanguedolce
1990, 4 min 30

«Le goût de Steve Sanguedolce pour les documentaires expressionnistes fait que dans ce film il dépeint l’échec d’une relation. Sanguedolce appartient à l’École de l’Escarpement, un groupe informel de cinéastes nés et éduqués sous l’épaule protectrice du bouclier canadien. Leurs travaux unissent la mémoire et le paysage dans la production documentaire. Héritier du romantisme du Poète du lac du XIXe siècle, pour lequel la nature est appréhendée typiquement comme métaphore de la conscience, RHYTHMS OF THE HEART manifeste plusieurs des aspects de l’École de l’Escarpement, dans son mélange de narration personnelle et de paysages, redéfinissant ainsi son héritage romantique dans une histoire d’amour qui déconstruit les traditions narratives, même si cela brise ses personnages.» Mike Hoolboom


Le passage à l’acte introduit une notion de franchissement (passage), entre une position et une autre. Le passage à l’acte est soudain, impulsif, parfois violent et dangereux, adapté ou non au réel objectif.
Il peut présenter un aspect négatif/destructeur mais aussi parfois un aspect positif/structurant.

SEANCE UNIQUE

Mercredi 28 février à 20h30