PROGRAMMATION JANVIER 2011
France, 1970, 1h29
Avec Catherine Deneuve, Jean Marais, Jacques Perrin, Delphine Seyrig, Micheline Presle
Avec Catherine Deneuve, Jean Marais, Jacques Perrin, Delphine Seyrig, Micheline Presle
Avant de mourir, une reine fait jurer à son époux de ne se remarier qu'avec une nouvelle compagne plus belle qu'elle. Mais seule la propre fille du Roi répond à cette condition...
« De savantes études ont montré que l’univers des contes de Perrault n’était pas fait pour les enfants qui les lisent, pourtant, depuis des générations. S’il est vrai que dans Peau d’Âne, l’amour du père a quelque chose d’incestueux, la beauté du spectacle organisé par Jacques Demy ne rend pas cette situation scabreuse. On peut admettre que dans la féerie, les sentiments comme les situations s’écartent du monde normal. Peau d’Âne de Jacques Demy se réclame d’un merveilleux cher à Cocteau (La Belle et la Bête) et au Walt Disney de Blanche Neige et les sept nains. L’invention décorative est d’une admirable bizarrerie, mais elle m’a toujours paru étouffer un peu la sensibilité de l’auteur des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort. Les personnages n’y sont que des marionnettes vivantes dans le jeu de l’amour et du bonheur. »
Jacques Siclier, Télérama
« Je vois dans le geste de Demy-truqueur, un plaisir qui me semble aussi proche que possible de celui de Perrault-conteur, comme si au plaisir que chaque cinéaste (ou peu s’en faut) éprouve à raconter une histoire s’ajoutait un autre plaisir, très enfantin celui-là, celui de transformer à la main, ou presque, et accompagné du moins de personnes possibles, l’univers dans lequel on a installé son film. Si l’invention de deux palais, l’un tout en rouge (statues vivantes et chevaux compris), l’autre tout en bleu nous amène déjà du côté du merveilleux, les trucages nous y plongent. Mais je ne vois pas de plus bel exemple de cette fusion du réalisme et du merveilleux que dans la séquence chantée – mais ce n’est pas du chant en tant que tel qui ajoute au merveilleux, pour peu qu’on ait vu une ou deux comédies musicales – où Peau d’Âne, couverte de sa peau dialogue avec Peau d’Âne vêtue d’une superbe robe, en un champ/contrechamp de type inédit (généralement au cinéma, on ne dialogue pas avec soi-même) sur une tâche (le suivi de la recette de cuisine) on ne peut plus concrète et réaliste. »
Alain Philippon, extrait du Cahier de notes sur… Peau d'Âne
« De savantes études ont montré que l’univers des contes de Perrault n’était pas fait pour les enfants qui les lisent, pourtant, depuis des générations. S’il est vrai que dans Peau d’Âne, l’amour du père a quelque chose d’incestueux, la beauté du spectacle organisé par Jacques Demy ne rend pas cette situation scabreuse. On peut admettre que dans la féerie, les sentiments comme les situations s’écartent du monde normal. Peau d’Âne de Jacques Demy se réclame d’un merveilleux cher à Cocteau (La Belle et la Bête) et au Walt Disney de Blanche Neige et les sept nains. L’invention décorative est d’une admirable bizarrerie, mais elle m’a toujours paru étouffer un peu la sensibilité de l’auteur des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort. Les personnages n’y sont que des marionnettes vivantes dans le jeu de l’amour et du bonheur. »
Jacques Siclier, Télérama
« Je vois dans le geste de Demy-truqueur, un plaisir qui me semble aussi proche que possible de celui de Perrault-conteur, comme si au plaisir que chaque cinéaste (ou peu s’en faut) éprouve à raconter une histoire s’ajoutait un autre plaisir, très enfantin celui-là, celui de transformer à la main, ou presque, et accompagné du moins de personnes possibles, l’univers dans lequel on a installé son film. Si l’invention de deux palais, l’un tout en rouge (statues vivantes et chevaux compris), l’autre tout en bleu nous amène déjà du côté du merveilleux, les trucages nous y plongent. Mais je ne vois pas de plus bel exemple de cette fusion du réalisme et du merveilleux que dans la séquence chantée – mais ce n’est pas du chant en tant que tel qui ajoute au merveilleux, pour peu qu’on ait vu une ou deux comédies musicales – où Peau d’Âne, couverte de sa peau dialogue avec Peau d’Âne vêtue d’une superbe robe, en un champ/contrechamp de type inédit (généralement au cinéma, on ne dialogue pas avec soi-même) sur une tâche (le suivi de la recette de cuisine) on ne peut plus concrète et réaliste. »
Alain Philippon, extrait du Cahier de notes sur… Peau d'Âne
Séances
Lundi 20 décembre à 14h30
Vendredi 24 décembre à 14h30
Mardi 28 décembre à 20h30
Dimanche 2 janvier à 15h
À PARTIR DE 5 ANS
FILM PROGRAMMÉ DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION “UN NANTAIS NOMMÉ JACQUES DEMY...”
Vendredi 24 décembre à 14h30
Mardi 28 décembre à 20h30
Dimanche 2 janvier à 15h
À PARTIR DE 5 ANS
FILM PROGRAMMÉ DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION “UN NANTAIS NOMMÉ JACQUES DEMY...”