FESTIVAL PLAY IT AGAIN ! • AVRIL 2015
Espagne, 1967, 1h32, VOSTF
avec Geraldine Chaplin, Alfredo Mayo, José Luis López Vázquez
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Geraldine Chaplin, Alfredo Mayo, José Luis López Vázquez
NUM • VERSION RESTAURÉE
L’obsession de Julián, médecin espagnol, pour l’épouse d’un ami revenu d’Afrique le pousse à progressivement transformer son infirmière et maîtresse en un sosie de celle-ci… Critique de la bourgeoisie franquiste, crise du mâle espagnol, obsession, jalousie et domination sont au programme de ce film sur lequel plane l'ombre d'Antonioni et Buñuel (auquel Saura dédie son film).
"Dédicacé à Luis Buñuel, Peppermint frappé est un hommage un peu appuyé au maître espagnol, dont Belle de Jour sort sur les écrans (parisiens) en 1967, soit la même année que ce quatrième film du jeune Carlos Saura (déjà récompensé toutefois à Berlin deux ans plus tôt). Outre la page d’un magazine féminin feuilleté par Ana où apparaît Deneuve, les signes buñueliens abondent dans ce drame de la bourgeoisie de province, qui met en scène un personnage obsessionnel et jaloux proche de celui de Tourments (El, 1953) sous les traits de Julián, vieux garçon fétichiste, très intrigué par les postiches féminins. Parmi ces signes, les fameux « tambours de Calanda », dont Buñuel utilisait les grondements pleins de réminiscences dès L’Âge d’or (Calanda, en Aragon, était sa ville natale), et qui sont dans Peppermint frappé un peu plus qu’un simple clin d’œil à la figure paternelle du cinéma espagnol : ces roulements de tambour, qui vont entraîner le drame vers la tragédie, sont le lien explicite entre le fantasme de Julián et une réalité moderne qui se moque de lui et de son goût morbide pour le passé – une réalité qu’il élimine de peur qu’elle ne l’annule lui-même."
Max Robin, Critikat
"Dédicacé à Luis Buñuel, Peppermint frappé est un hommage un peu appuyé au maître espagnol, dont Belle de Jour sort sur les écrans (parisiens) en 1967, soit la même année que ce quatrième film du jeune Carlos Saura (déjà récompensé toutefois à Berlin deux ans plus tôt). Outre la page d’un magazine féminin feuilleté par Ana où apparaît Deneuve, les signes buñueliens abondent dans ce drame de la bourgeoisie de province, qui met en scène un personnage obsessionnel et jaloux proche de celui de Tourments (El, 1953) sous les traits de Julián, vieux garçon fétichiste, très intrigué par les postiches féminins. Parmi ces signes, les fameux « tambours de Calanda », dont Buñuel utilisait les grondements pleins de réminiscences dès L’Âge d’or (Calanda, en Aragon, était sa ville natale), et qui sont dans Peppermint frappé un peu plus qu’un simple clin d’œil à la figure paternelle du cinéma espagnol : ces roulements de tambour, qui vont entraîner le drame vers la tragédie, sont le lien explicite entre le fantasme de Julián et une réalité moderne qui se moque de lui et de son goût morbide pour le passé – une réalité qu’il élimine de peur qu’elle ne l’annule lui-même."
Max Robin, Critikat
Séances
Jeudi 23/04 18:30
Dimanche 26/04 18:30
Dimanche 26/04 18:30