MIRE • 2012/2013
Un tour d’horizon des pratiques de laboratoire déviantes par des adeptes de la manipulation chimique. Un programme qui donne à voir quelques cinéastes qui mettent la chimie au cœur de leurs œuvres.
"En résonance avec les pratiques qui ont cours au laboratoire de Mire, [cette programmation] questionne la limite que l’on peut se fixer dans la maîtrise ou non des processus. Pourquoi du contraste ? Et quel contraste ? Dans ce Petit Programme, le contraste est une caractéristique de chaque film que chaque réalisateur a finalement maîtrisé, à des dégrés variés et par des techniques différentes, pour "faire" leur film." G. Ferry
ACID SCRATCHES
de Olivier FOUCHARD • 1994-1998 , 7 min
Les images de ce film "artisanal et bricolé à la maison" ont été soit récupérées, soit filmées par mes soins. Originellement en noir et blanc, elles ont été traitées avec brutalité dans des chimies de virages photographiques avant d'être re-filmées avec de la pellicule périmée.
ALL OVER
de Emmanuel LEFRANT • 2001, 7 min
Avant toute manipulation, l'émulsion est recouverte d'une épaisseur de produits chimiques dont la couleur résultante est noire. "L'amorce noire peut être appréhendée comme la peinture blanche de Kazimir Malevitch : un espace à partir duquel tout est possible : l'espace de potentialité et de virtualité absolues."
ZILLERTAL
de Jürgen REBLE • 1991, 11 min
Une bande annonce en 35mm que Reble avait laissée un certain temps dans un arbre, en la traitant régulièrement avec des produits chimiques. Ce faisant, au cours de la projection, l’intrigue disparaît, l’image en noir et blanc se transforme en motifs réguliers où de beaux bruns et bleus apparaissent.
STADT IN FLAMMEN
de SCHMELZDAHIN • 1984, 5 min
Un film de série B a été attaqué au moyen de bactéries, et puis il a été chauffé au moment de sa liquéfaction. La décomposition du film est la dernière fascination de l'écran magique.
BUFFALO LIFTS
de Christina BATTLE • 2004 , 3 min
Un rêve éveillé jaune, noir et vert d’un troupeau de bisons tandis qu’il voyage à travers un morceau d'émulsion altérée. L’image des bisons a été produite en faite en faisant bouillir les images originales et en les remettant sur de la pellicule neuve (un procédé nommé transfert d’émulsion d’où le titre)..
TERMINUS FOR YOU
de Nicolas REY • 1996, 10 min
Des hommes et des femmes, des visages, des affiches et des signes typographiques, croisés et saisis par la caméra, le long de l'interminable tapis roulant d'une station de métro parisienne. Un noir et blanc ultra-contrasté bien évidemment auto-développé par les soins du cinéaste-laborantin.
THE CRACKED SHARE
de LEE HANGJUN • 2005-2006, 28 min
Le film se désintègre sous la forme d'urées et d'agents chimiques fortement oxydés. Ce composite (qu'on appelle généralement une émulsion) se recompose avec ses éléments. Retour à l'isolement, à la révélation de la matière filmique...
Programmation proposée en continuité et complément de la rencontre labo "Révélation(s) et force contrastante".
"En résonance avec les pratiques qui ont cours au laboratoire de Mire, [cette programmation] questionne la limite que l’on peut se fixer dans la maîtrise ou non des processus. Pourquoi du contraste ? Et quel contraste ? Dans ce Petit Programme, le contraste est une caractéristique de chaque film que chaque réalisateur a finalement maîtrisé, à des dégrés variés et par des techniques différentes, pour "faire" leur film." G. Ferry
ACID SCRATCHES
de Olivier FOUCHARD • 1994-1998 , 7 min
Les images de ce film "artisanal et bricolé à la maison" ont été soit récupérées, soit filmées par mes soins. Originellement en noir et blanc, elles ont été traitées avec brutalité dans des chimies de virages photographiques avant d'être re-filmées avec de la pellicule périmée.
ALL OVER
de Emmanuel LEFRANT • 2001, 7 min
Avant toute manipulation, l'émulsion est recouverte d'une épaisseur de produits chimiques dont la couleur résultante est noire. "L'amorce noire peut être appréhendée comme la peinture blanche de Kazimir Malevitch : un espace à partir duquel tout est possible : l'espace de potentialité et de virtualité absolues."
ZILLERTAL
de Jürgen REBLE • 1991, 11 min
Une bande annonce en 35mm que Reble avait laissée un certain temps dans un arbre, en la traitant régulièrement avec des produits chimiques. Ce faisant, au cours de la projection, l’intrigue disparaît, l’image en noir et blanc se transforme en motifs réguliers où de beaux bruns et bleus apparaissent.
STADT IN FLAMMEN
de SCHMELZDAHIN • 1984, 5 min
Un film de série B a été attaqué au moyen de bactéries, et puis il a été chauffé au moment de sa liquéfaction. La décomposition du film est la dernière fascination de l'écran magique.
BUFFALO LIFTS
de Christina BATTLE • 2004 , 3 min
Un rêve éveillé jaune, noir et vert d’un troupeau de bisons tandis qu’il voyage à travers un morceau d'émulsion altérée. L’image des bisons a été produite en faite en faisant bouillir les images originales et en les remettant sur de la pellicule neuve (un procédé nommé transfert d’émulsion d’où le titre)..
TERMINUS FOR YOU
de Nicolas REY • 1996, 10 min
Des hommes et des femmes, des visages, des affiches et des signes typographiques, croisés et saisis par la caméra, le long de l'interminable tapis roulant d'une station de métro parisienne. Un noir et blanc ultra-contrasté bien évidemment auto-développé par les soins du cinéaste-laborantin.
THE CRACKED SHARE
de LEE HANGJUN • 2005-2006, 28 min
Le film se désintègre sous la forme d'urées et d'agents chimiques fortement oxydés. Ce composite (qu'on appelle généralement une émulsion) se recompose avec ses éléments. Retour à l'isolement, à la révélation de la matière filmique...
Programmation proposée en continuité et complément de la rencontre labo "Révélation(s) et force contrastante".
Séance unique
Mercredi 28 novembre 2012 à 20:30