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Psycho Raman (Raman Raghav 2.0)


de Anurag Kashyap



MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016• SEPTEMBRE 2016

Inde, 2017, 2h07, VOSTF
avec Nawazuddin Siddiqui, Sobhita Dhulipala, Vicky Kaushal
NUM • AVANT-PREMIÈRE

Mumbai. Ramanna, un tueur en série fasciné par un psychopathe des années 60, et Raghavan, un jeune policier, se livrent une lutte sans merci. Mais sait-on vraiment qui chasse l’autre ?

"L’enfer sur Terre existe, il se trouve derrière la Porte des Indes. Anurag Kashyap, déjà auteur des apocalyptiques Gangs de Wasseypur (volet 1 et volet 2), représentation ultra-violente de la corruption et de l’injustice à l’œuvre en Inde au siècle dernier, rajoute une couche de noir dans Raman Raghav 2.0 (Psycho Raman), situé de nos jours à Mumbai. Dans les bidonvilles et les ruelles, un tueur mystique né dans cette misère fracasse le crâne de ses victimes à coups de barre de fer. Un commissaire, fils de notable, le traque en se fortifiant à la cocaïne.
Délibérément explicite, le film parvient à une beauté baroque en s’en tenant à son motif – les déformations hideuses que fait naître la pression de cocotte-minute qui règne dans une société – en filmant la ville en passant de la fascination à la répulsion, en utilisant au mieux le remarquable comédien, Nawazuddin Siddiqui, qui incarne le tueur."
Thomas Sotinel, Le Monde

"Raman Raghav est un serial killer dont la notoriété en Inde est comparable à celle, chez nous, d’un Guy Georges. Au milieu des années 60, il aurait commis une quarantaine de crimes à Bombay. Anurag Kashyap, auteur des Gangs of Wasseypur qui avaient fait sensation en 2012, adapte l’histoire de ce cinglé qui croyait parler à Dieu et exécutait ses victimes à coups d’objets métalliques. Pour des raisons de budget, Raman Raghav 2.0 se déroule dans le Bombay actuel, sillonne les ruelles de quartiers où les maisons populaires s’enchevêtrent et offrent une déambulation qui échappe à toute surveillance possible. Le film se concentre sur la personnalité allumée du tueur, ses délires de puissance et sa capacité féline à échapper à toute arrestation et à enchaîner les meurtres, mais aussi sur la relation quasi télépathique qui naît avec un flic, beau gosse collectionneur de jolies filles et de lignes de coke. La réalisation d’Anurag Kashyap est clairement efficace et il y a là une manière unique de saisir la violence, de montrer le système policier aussi incompétent que mafieux. Le film a, par son rythme ou son esthétique, un esprit très en phase avec les codes du cinéma d’action indien actuel, et on peut s’interroger quant au potentiel emballement sur un public français. Raman Raghav 2.0 marque principalement par la présence folle de Nawazuddin Siddiqui dans le rôle du tueur, dont le regard cuivré et reptilien a un aspect proprement sidérant." Clément Ghys, Libération

Séance

dimanche 18/09 16:30

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