PROGRAMMATION NOVEMBRE 2009
France, 2008, 1h40, documentaire
Elle s’appelait Rachel Corrie. Elle avait 23 ans. Elle est arrivée en Palestine croyant que sa nationalité américaine suffirait à faire d’elle un bouclier humain efficace pour sauver des vies, des oliviers, des puits et des maisons.Mais Rachel est écrasée par un bulldozer le 16 mars 2003 dans la bande de Gaza.Comme beaucoup de jeunes gens, elle tenait un journal de voyage sous forme de e-mails qu’elle envoyait à sa famille et à ses amis aux Etats-Unis...
Au rythme des mots de la jeune pacifiste, le film enquête sur cette mort en donnant la parole à toutes les parties impliquées, juxtapose des versions contradictoires du même évènement, observe les lieux du drame et dévoile de nombreux documents inédits. Le film dénoue peu à peu l’écheveau des informations et transcende son sujet pour devenir une méditation cinématographique sur la jeunesse, la guerre, l’idéalisme et l’engagement politique.
« Rachel est aussi une méditation sur les beautés et les limites de l’engagement. Rachel a été tuée par un blindé israélien, d’abord et avant tout, mais aussi un peu par une forme d’inconscience ou de courage suicidaire. Elle et ses camarades avaient reçu plusieurs sommations de quitter les lieux. Elle a alors fait une sorte de pari pascalien sauvage et spontané : refuser d’obtempérer aux consignes des tankistes, pensant que son corps de jeune Américaine suffirait malgré tout à stopper les chars, tablant sur l’idée que le risque d’un cadavre occidental serait trop embarrassant pour Israël. Pari perdu : les soldats ont obéi à leur hiérarchie, Tsahal a exécuté la mission qu’on lui avait commandée, faisant passer à l’arrière-plan les considérations éthiques, parce que “c’est sa nature”, comme dans la fable de la grenouille et du scorpion. Etait-ce si surprenant ? Doiton attendre de l’armée d’un pays qui se vit à tort ou à raison en état de guerre qu’elle soit morale, pacifiste, humaniste ? Rachel Corrie et ses amis devaient-ils prendre autant de risques ? Une cause aussi belle et juste soit-elle mérite-t-elle qu’on lui offre sa vie en sacrifice ? Rachel interroge la légitimité de la raison ou de la déraison d’Etat, le droit voire le devoir de désobéissance, mais pose aussi la question des limites de l’idéalisme et de l’utopie. Les réponses appartiennent à la réflexion de chaque spectateur de ce film beau et puissant. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
Au rythme des mots de la jeune pacifiste, le film enquête sur cette mort en donnant la parole à toutes les parties impliquées, juxtapose des versions contradictoires du même évènement, observe les lieux du drame et dévoile de nombreux documents inédits. Le film dénoue peu à peu l’écheveau des informations et transcende son sujet pour devenir une méditation cinématographique sur la jeunesse, la guerre, l’idéalisme et l’engagement politique.
« Rachel est aussi une méditation sur les beautés et les limites de l’engagement. Rachel a été tuée par un blindé israélien, d’abord et avant tout, mais aussi un peu par une forme d’inconscience ou de courage suicidaire. Elle et ses camarades avaient reçu plusieurs sommations de quitter les lieux. Elle a alors fait une sorte de pari pascalien sauvage et spontané : refuser d’obtempérer aux consignes des tankistes, pensant que son corps de jeune Américaine suffirait malgré tout à stopper les chars, tablant sur l’idée que le risque d’un cadavre occidental serait trop embarrassant pour Israël. Pari perdu : les soldats ont obéi à leur hiérarchie, Tsahal a exécuté la mission qu’on lui avait commandée, faisant passer à l’arrière-plan les considérations éthiques, parce que “c’est sa nature”, comme dans la fable de la grenouille et du scorpion. Etait-ce si surprenant ? Doiton attendre de l’armée d’un pays qui se vit à tort ou à raison en état de guerre qu’elle soit morale, pacifiste, humaniste ? Rachel Corrie et ses amis devaient-ils prendre autant de risques ? Une cause aussi belle et juste soit-elle mérite-t-elle qu’on lui offre sa vie en sacrifice ? Rachel interroge la légitimité de la raison ou de la déraison d’Etat, le droit voire le devoir de désobéissance, mais pose aussi la question des limites de l’idéalisme et de l’utopie. Les réponses appartiennent à la réflexion de chaque spectateur de ce film beau et puissant. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
SEANCES
Mercredi 11 novembre à 20h
Vendredi 13 novembre à 18h30
Dimanche 15 novembre à 21h
Jeudi 19 novembre à 18h30
Samedi 21 novembre à 19h
SORTIE NATIONALE
MERCREDI 11 NOVEMBRE • 20:00 • PROJECTION SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC SIMONE BITTON
Vendredi 13 novembre à 18h30
Dimanche 15 novembre à 21h
Jeudi 19 novembre à 18h30
Samedi 21 novembre à 19h
SORTIE NATIONALE
MERCREDI 11 NOVEMBRE • 20:00 • PROJECTION SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC SIMONE BITTON