PROGRAMMATION MARS 2010
France, Algérie, Allemagne, 2006, 1h51
Avec Samira Kaddour, Rachid Amrani, Ahmed Benaissa
Avec Samira Kaddour, Rachid Amrani, Ahmed Benaissa
Depuis plus de dix ans, l'Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais ayant causé plus de 100 000 morts. C'est ce désert que Zina et Kamel - deux algérois tantôt hallucinés et joyeux, tantôt abattus et sereins - voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter.
« Teguia n’a pas besoin d’explications ni de fiction à outrance pour décrire sa ville et la société algérienne. Il lui suffit de les montrer, de les filmer telles qu’elles sont, avec un soin évident du cadrage. Cette croyance et confiance en l’une des spécificités les plus évidentes du cinéma – l’enregistrement – est l’une des caractéristique du film. Teguia prend le parti contraire de la carte postale touristique, montrant un Alger sombre, désert, silencieux et triste – geste politique aussi fort que discret. Grâce à l’image (de longs travellings qui peignent les rues, qui suivent les lignes électriques, les réverbères de la ville), grâce aussi aux sons (des atmosphères sourdes, presque “neigeuses”, qui montrent à la fois l’étouffement et la sensation souvent illusoire de la sécurité), Tariq Teguia nous entraîne dans un monde fermé, une société angoissée, qui a constamment peur de ce qui pourrait advenir (même quand la joie règne) dans la seconde qui suit : le pire.
Jouant des contrastes et des changements de rythme avec une maîtrise assez stupéfiante, Teguia montre la tristesse et la joie, le passage soudain de l’espoir au désespoir, du calme à la violence et l’impossibilité d’y vivre heureux, quiet, dans un cercle vicieux qui serait la forme du film. »
J.B.Morain, Les Inrockuptibles
« Le film documente le présent hasardeux d'une génération privée d'horizon. La sophistication du style (références, free-jazz, ellipses, collages), l'évidence sexy des acteurs n'est pas seulement ici une arme contre l'enfermement provincial et la pruderie islamique, c'est aussi paradoxalement la pointe acérée du scalpel qui peut fendre la toile aveuglante des simulacres. Teguia, qui vise «à l'impersonnel, à la perte du visage», est aussi un homme courageux en quête de vérité. »
Didier Péron, Libération
« Teguia n’a pas besoin d’explications ni de fiction à outrance pour décrire sa ville et la société algérienne. Il lui suffit de les montrer, de les filmer telles qu’elles sont, avec un soin évident du cadrage. Cette croyance et confiance en l’une des spécificités les plus évidentes du cinéma – l’enregistrement – est l’une des caractéristique du film. Teguia prend le parti contraire de la carte postale touristique, montrant un Alger sombre, désert, silencieux et triste – geste politique aussi fort que discret. Grâce à l’image (de longs travellings qui peignent les rues, qui suivent les lignes électriques, les réverbères de la ville), grâce aussi aux sons (des atmosphères sourdes, presque “neigeuses”, qui montrent à la fois l’étouffement et la sensation souvent illusoire de la sécurité), Tariq Teguia nous entraîne dans un monde fermé, une société angoissée, qui a constamment peur de ce qui pourrait advenir (même quand la joie règne) dans la seconde qui suit : le pire.
Jouant des contrastes et des changements de rythme avec une maîtrise assez stupéfiante, Teguia montre la tristesse et la joie, le passage soudain de l’espoir au désespoir, du calme à la violence et l’impossibilité d’y vivre heureux, quiet, dans un cercle vicieux qui serait la forme du film. »
J.B.Morain, Les Inrockuptibles
« Le film documente le présent hasardeux d'une génération privée d'horizon. La sophistication du style (références, free-jazz, ellipses, collages), l'évidence sexy des acteurs n'est pas seulement ici une arme contre l'enfermement provincial et la pruderie islamique, c'est aussi paradoxalement la pointe acérée du scalpel qui peut fendre la toile aveuglante des simulacres. Teguia, qui vise «à l'impersonnel, à la perte du visage», est aussi un homme courageux en quête de vérité. »
Didier Péron, Libération
SEANCES
Lundi 22 mars à 21h
Samedi 27 mars à 17h
Samedi 27 mars à 17h