L'ÂGE D'OR DU FILM NOIR AMÉRICAIN • SEPTEMBRE-OCTOBRE 2020
USA, 1953, 1h29, VOSTF
avec Glenn Ford, Gloria Grahame, Jocelyn Brando, Lee Marvin, Carolyn Jones
35 mm
avec Glenn Ford, Gloria Grahame, Jocelyn Brando, Lee Marvin, Carolyn Jones
35 mm
Un policier se suicide en laissant une confession à destination du procureur. Sa femme la lit, la range et commence à passer des coups de fil... Intégrant un de ses thèmes favoris, la vengeance, à une intrigue policière ; exerçant son sens acéré de la réalité sociale en décrivant la corruption généralisée d’une petite ville ; Fritz Lang réalise un de ses films les plus âpres, par la violence des actions dont celle, profonde, du protagoniste, sur la frontière entre le bien et le mal. Il maintient durant tout le film une tension difficile à soutenir. Nul mieux que lui ne sait faire monter une scène jusqu’au point de rupture. Et on n’oubliera pas ses personnages de femmes, en particulier celui de Gloria Grahame et son double visage.
"Réaliste et documentaire, The Big Heat l’est, en s’inspirant d’une série d’articles consacrés au gangstérisme dans les villes, parus dans le Saturday Evening Post et signés William P. MacGivern. MacGivern transformera par la suite ces articles en roman. Film de gangsters, The Big Heat est également noir en nous offrant une galerie représentative de la faune criminelle. : le chef de l’organisation, le chef de la police corrompu, l’homme de main sadique (une des premières créations remarquées de Lee Marvin) et la vamp aussi généreuse que garce. En mettant en scène un flic incorruptible contre la corruption de la ville, Lang fait-il un éloge de la police ? Non. Car Lang s’attache à montrer le moment où, cédant à ses impulsions, l’incorruptible devient violent et laisse la vengeance prendre le pas sur l’application stricte de la loi. "Cet instant qui nous échappe. Voilà mon obsession, dit Fritz Lang. Pour chacun d’entre nous, cet instant existe, instant de faiblesse pendant lequel il peut fauter. C’est une loi inévitable de la vie… Il est si facile à la faveur de l’un de ces instants de devenir un criminel. Je suis convaincu que si vous faites le premier pas, les abysses s’ouvrent et le deuxième pas devient inéluctable"." - François Guérif, "Le Film noir américain", éditions DeNoël
"Réaliste et documentaire, The Big Heat l’est, en s’inspirant d’une série d’articles consacrés au gangstérisme dans les villes, parus dans le Saturday Evening Post et signés William P. MacGivern. MacGivern transformera par la suite ces articles en roman. Film de gangsters, The Big Heat est également noir en nous offrant une galerie représentative de la faune criminelle. : le chef de l’organisation, le chef de la police corrompu, l’homme de main sadique (une des premières créations remarquées de Lee Marvin) et la vamp aussi généreuse que garce. En mettant en scène un flic incorruptible contre la corruption de la ville, Lang fait-il un éloge de la police ? Non. Car Lang s’attache à montrer le moment où, cédant à ses impulsions, l’incorruptible devient violent et laisse la vengeance prendre le pas sur l’application stricte de la loi. "Cet instant qui nous échappe. Voilà mon obsession, dit Fritz Lang. Pour chacun d’entre nous, cet instant existe, instant de faiblesse pendant lequel il peut fauter. C’est une loi inévitable de la vie… Il est si facile à la faveur de l’un de ces instants de devenir un criminel. Je suis convaincu que si vous faites le premier pas, les abysses s’ouvrent et le deuxième pas devient inéluctable"." - François Guérif, "Le Film noir américain", éditions DeNoël
Séances • Septembre-octobre 2020
- - lundi 28/09 20:30 * - - samedi 3/10 18:45 - - lundi 5/10 16:00
* Séance Vidéodrome, suivie d'une analyse filmique et d'un échange proposés par Antoine Bourg
* Séance Vidéodrome, suivie d'une analyse filmique et d'un échange proposés par Antoine Bourg