ENSAN / LAUA • LA CONDITION MÉTROPOLITAINE FILMÉE • MARS 2012
France-Algérie-Allemagne, 2006, 1h51
avec Samira Kaddour, Rachid Amrani, Ahmed Benaissa
avec Samira Kaddour, Rachid Amrani, Ahmed Benaissa
Tariq Teguia dresse le portrait intime et réaliste d’une Algérie en déliquescence, rongée par plus de dix années d'une guerre civile sans ligne de front, mais ayant causé plus de 100 000 morts. On y suit Zina et Kamel, deux jeunes Algérois qui, entre lassitude et brefs instants de joie souhaitent avant tout quitter cette société de l’enfermement, admirablement filmée par le cinéaste : cadrages asymétriques, perspectives bouchées, murs infranchissables.
"Le film tient d'un parcours sinueux à l'intérieur d'une ville frappée par "une guerre lente (...), une guerre sans ligne de front", comme l'indique le réalisateur. Sur le jeune couple, on ne sait rien sinon ce qu'il accomplit dans le présent de l'action. Entre documentaire et polar, Kamel et Zina attendent, passent chez les uns et les autres, sillonnent la ville, en voiture ou à pied. Un moment, ils se retrouvent coincés dans un dédale désert aux maisons inachevées, un quartier fantôme. Kamel, au volant, emprunte toutes les rues, recule, tourne et retourne. Une séquence forte qui dit l'impasse, le sentiment d'oppression. Plus tard, c'est la violence qui surgit sans prévenir, dans un café où Zina, Kamel et un ami sont tranquillement attablés. Des inspecteurs de police réclament leurs papiers, les interrogent, sur un ton de plus en plus agressif. Diffuse ou précise, la tension est toujours là, orchestrée de manière originale par un metteur en scène très prometteur."
Jacques Morice, Télérama
"Le film tient d'un parcours sinueux à l'intérieur d'une ville frappée par "une guerre lente (...), une guerre sans ligne de front", comme l'indique le réalisateur. Sur le jeune couple, on ne sait rien sinon ce qu'il accomplit dans le présent de l'action. Entre documentaire et polar, Kamel et Zina attendent, passent chez les uns et les autres, sillonnent la ville, en voiture ou à pied. Un moment, ils se retrouvent coincés dans un dédale désert aux maisons inachevées, un quartier fantôme. Kamel, au volant, emprunte toutes les rues, recule, tourne et retourne. Une séquence forte qui dit l'impasse, le sentiment d'oppression. Plus tard, c'est la violence qui surgit sans prévenir, dans un café où Zina, Kamel et un ami sont tranquillement attablés. Des inspecteurs de police réclament leurs papiers, les interrogent, sur un ton de plus en plus agressif. Diffuse ou précise, la tension est toujours là, orchestrée de manière originale par un metteur en scène très prometteur."
Jacques Morice, Télérama
Séance unique
Vendredi 11 mai 2012 à 21:00