RÉTROSPECTIVE LUCHINO VISCONTI • DÉCEMBRE 2015-JANVIER 2016
Italie, 1965, 1h45, VOSTF
avec Claudia Cardinale, Michael Graig, Jean Sorel
avec Claudia Cardinale, Michael Graig, Jean Sorel
Après quelques années passées à Genève avec son mari américain, fonctionnaire international, une jeune femme revient dans l’immense maison familiale où elle a passé sa jeunesse, dans une ville d’Étrurie… Un film qui a dérouté le public de Visconti, habitué aux grandes fresques historiques ou sociales. Et pourtant... une caméra/scalpel qui fouille les plaies enfouies d’une vieille famille ascendant Atrides dans une ville de la contrée qui fut le berceau de l’Italie, un palais labyrinthique dont la vocation semble être de servir de cachette aux turpitudes dont personne n’est exonéré, on n’est pas loin du cinéma italien de l’époque, très critique, mais à la Visconti, en tragédien classique.
"Vengeance, inceste latent, omniprésence de la mort, le cinéaste s'approprie les thèmes de la tragédie grecque. A l'inverse de leurs modèles, les Atrides qu'il imagine n'ont pas affaire au Destin. Ils sont seuls, errant dans un décor étouffant, relevé par les clairs-obscurs d'un somptueux noir et blanc. Le jardin est un cimetière, la maison, un tombeau. La ville, explique Gianni, est appelée à disparaître, comme un être vivant, comme la mystérieuse civilisation étrusque qui l'a fondée. A l'instar des Damnés, tourné trois ans plus tard, Sandra peint le huis clos d'une famille étouffée par ses secrets, ses névroses, son impuissance à vivre. A travers cette obsession, Visconti poursuit une douloureuse démarche psychanalytique. Dans ses films, la sexualité est barrée, funèbre, maudite. Et, comme dans Les Damnés, on assiste au pourrissement, intime et historique, d'une société patricienne devenue anachronique." Cécile Mury, Télérama
"Vengeance, inceste latent, omniprésence de la mort, le cinéaste s'approprie les thèmes de la tragédie grecque. A l'inverse de leurs modèles, les Atrides qu'il imagine n'ont pas affaire au Destin. Ils sont seuls, errant dans un décor étouffant, relevé par les clairs-obscurs d'un somptueux noir et blanc. Le jardin est un cimetière, la maison, un tombeau. La ville, explique Gianni, est appelée à disparaître, comme un être vivant, comme la mystérieuse civilisation étrusque qui l'a fondée. A l'instar des Damnés, tourné trois ans plus tard, Sandra peint le huis clos d'une famille étouffée par ses secrets, ses névroses, son impuissance à vivre. A travers cette obsession, Visconti poursuit une douloureuse démarche psychanalytique. Dans ses films, la sexualité est barrée, funèbre, maudite. Et, comme dans Les Damnés, on assiste au pourrissement, intime et historique, d'une société patricienne devenue anachronique." Cécile Mury, Télérama
- - vendredi 25/12 20:30 - - lundi 28/12 18:30 - - lundi 4/01 18:30