CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • FÉVRIER - AVRIL 2017
USA, 1996, 2h11, VOSTF, Int - 12 ans
avec Elizabeth Berkley, Kyle MacLachlan, Gina Gershon
NUM
avec Elizabeth Berkley, Kyle MacLachlan, Gina Gershon
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Sans famille, sans amis et sans argent, Nomi Malone débarque à Las Vegas pour réaliser son rêve : devenir danseuse. L’un des meilleurs films de Verhoeven mais l’un des plus incompris. "Showgirls exhibe les liens indissociables qui existent entre le sexe et l’argent, la prostitution et l’ascension professionnelle d’une jeune femme prête à tout pour réussir à Las Vegas, et qui croise une galerie de créatures monstrueuses, mais aussi des personnages attachants ou sympathiques qui finiront balayés ou broyés par le système. Verhoeven s’est toujours intéressé à des histoires de survie, à toutes les époques et dans tous les milieux, en étudiant le comportement d’individus (souvent des femmes) dans un monde cruel et sans morale." Olivier Père, Arte
"Dans une interview aux Inrockuptibles en 1998, Jacques Rivette lance cette plaidoirie inattendue et restée célèbre : "Showgirls est un des plus grands films américains de ces dernières années, c'est le meilleur film américain de Verhoeven et le plus personnel. Dans Starship Troopers, il a mis des effets autour pour faire passer la pilule, alors qu'évidemment, Showgirls est à poil. C'est aussi le plus proche de ses films hollandais. C'est d'une grande sincérité, avec un scénario sans aucune astuce. Et l'actrice est stupéfiante !." Un film à poil ? Plus ouvertement sexuel que Basic Instinct, Showgirls ne s'embarrasse effectivement pas de verni. Finies les couvertures scénaristiques, le vitriol planqué dans les plis du thriller (Basic Instinct, Robocop) et du film de science-fiction (Starship Troopers, Total Recall). Ici, les faux-ongles, les faux-cils et les nippies ne sont plus que cachemisères dérisoires, masquant à grand peine une Amérique débarrassée de ses oripeaux, vulgaire, vile et obscène. Porté par le triomphe de Basic Instinct trois ans plus tôt, le sulfureux duo Verhoeven-Eszterhas pousse les curseurs très loin. Trop loin. Le film est tellement cru, la charge tellement violente, que le retour de bâton sera à l'avenant : bide commercial, Showgirls récolte une douzaine de nominations aux Razzie Awards (l'équivalent des Oscars pour les pires films de l'année) et une mémorable volée de bois vert. Mais depuis quelques années, dans le sillage de Rivette, un lent mouvement critique s'opère, réévaluation par le haut du film et de sa beauté secrète − un ouvrage très sérieux, et sobrement intitulé : It Doesn't Suck: Showgirls, est d'ailleurs sorti l'an dernier aux États-Unis. « It Doesn't Suck » (« Ça n'est pas de la merde ! »), c'est ce que répète à l'envi Nomi Malone, héroïne de ce film mal-aimé − pourtant l'un des préférés de son auteur. Vingt ans ont passé, les scandales aussi. Il est temps de revoir Showgirls." Xavier Jamet
"Dans une interview aux Inrockuptibles en 1998, Jacques Rivette lance cette plaidoirie inattendue et restée célèbre : "Showgirls est un des plus grands films américains de ces dernières années, c'est le meilleur film américain de Verhoeven et le plus personnel. Dans Starship Troopers, il a mis des effets autour pour faire passer la pilule, alors qu'évidemment, Showgirls est à poil. C'est aussi le plus proche de ses films hollandais. C'est d'une grande sincérité, avec un scénario sans aucune astuce. Et l'actrice est stupéfiante !." Un film à poil ? Plus ouvertement sexuel que Basic Instinct, Showgirls ne s'embarrasse effectivement pas de verni. Finies les couvertures scénaristiques, le vitriol planqué dans les plis du thriller (Basic Instinct, Robocop) et du film de science-fiction (Starship Troopers, Total Recall). Ici, les faux-ongles, les faux-cils et les nippies ne sont plus que cachemisères dérisoires, masquant à grand peine une Amérique débarrassée de ses oripeaux, vulgaire, vile et obscène. Porté par le triomphe de Basic Instinct trois ans plus tôt, le sulfureux duo Verhoeven-Eszterhas pousse les curseurs très loin. Trop loin. Le film est tellement cru, la charge tellement violente, que le retour de bâton sera à l'avenant : bide commercial, Showgirls récolte une douzaine de nominations aux Razzie Awards (l'équivalent des Oscars pour les pires films de l'année) et une mémorable volée de bois vert. Mais depuis quelques années, dans le sillage de Rivette, un lent mouvement critique s'opère, réévaluation par le haut du film et de sa beauté secrète − un ouvrage très sérieux, et sobrement intitulé : It Doesn't Suck: Showgirls, est d'ailleurs sorti l'an dernier aux États-Unis. « It Doesn't Suck » (« Ça n'est pas de la merde ! »), c'est ce que répète à l'envi Nomi Malone, héroïne de ce film mal-aimé − pourtant l'un des préférés de son auteur. Vingt ans ont passé, les scandales aussi. Il est temps de revoir Showgirls." Xavier Jamet
Séances
samedi 25/03 14:30 - - dimanche 26/03 16:15 - - jeudi 30/03 17:30
- - lundi 3/04 20:30* - - mardi 4/04 18:30
* : séance Vidéodrome - Projection suivie d'une du film et d'un échange, proposées par Antoine Bourg, professeur de cinéma et membre de la commission de programmation du Cinématographe.
- - lundi 3/04 20:30* - - mardi 4/04 18:30
* : séance Vidéodrome - Projection suivie d'une du film et d'un échange, proposées par Antoine Bourg, professeur de cinéma et membre de la commission de programmation du Cinématographe.