CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures


de Claude Lanzmann



EN GUERRES • OCTOBRE 2013

France, 2001, 1h35, documentaire

Durant le tournage de son film somme Shoah, Claude Lanzmann réalisa des entretiens qui ne purent trouver leur place dans l’architecture générale de l’œuvre. À partir de deux de ces rencontres, mettant en scène deux personnages exemplaires, que pourtant tout oppose, il réalise deux films complémentaires, "Sobibor" et "Un vivant qui passe", dévoilant aux spectateurs "la combinaison de tromperie et de violence" qui fut l’un des ressorts du nazisme.

C’est à partir de l’entretien que lui a accordé Yehuda Lerner à Jérusalem en 1979, que Claude Lanzmann a réalisé "Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures", lieu, jour, mois, année, heure de la seule révolte réussie d’un camp d’extermination nazi.

Dans les paysages et les lieux d’aujourd’hui qui sont immuablement ceux d’alors, le "David non-violent" qui porta le premier coup mortel, se fait le héraut d’un film mythologique et le maître d’un suspense qui croît jusqu’à la dernière image, où se réinstaurent l’ordre humain et le règne de la liberté.

Le problème général posé par "Sobibor", et qui implique les décisions de la mise en scène, est le suivant : à quelles conditions un acte libre peut-il surgir dans un camp d’extermination entièrement orienté vers l’accomplissement de la destruction des vies humaines ? Comment comprendre un geste de révolte qui, inaugurant un acte de résistance contre la logique de mort du système concentrationnaire, n’a d’autre origine que lui-même ?

Séances

Jeudi 17 octobre 2013 à 18h30
Samedi 19 octobre 2013 à 19h30
Mardi 22 octobre 2013 à 20h30