LA SÉANCE DES CINÉ SUP' • DÉCEMBRE 2014
USA, 1958, 2h06, VOSTF
avec James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore
avec James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore
Scottie Ferguson, ancien inspecteur de police, est sujet au vertige depuis qu'il a vu mourir son collègue. Elster, son ami, le charge de surveiller sa femme, Madeleine, ayant des tendances suicidaires. Amoureux de la jeune femme, Scottie ne remarque pas le piège qui se trame autour de lui et dont il va être la victime... Hitchcock propose dans ce film un malicieux jeu de miroirs, mais ne donne aucune clé. Il brouille les pistes, pervertit toute interprétation préfabriquée.
" Idées et formes suivent la même route, et c'est parce que la forme est pure, belle, rigoureuse, étonnament riche et libre qu'on peut dire que les films d'Hitchcock, et "Vertigo" au premier chef, ont pour objet (…) les idées, au sens noble, platonicien, du terme".
Eric Rohmer, Cahiers du cinéma 93, mars 59
"Vertige... Déséquilibré, aspiré, le spectateur sombre profondément dans un étouffant mystère. Celui du corps, double, fragile, ambigu. Celui des âmes, ténèbres obstinées de la passion amoureuse, de la trahison. Sur la magnifique musique de Bernard Herrmann, Hitchcock ouvre un gouffre subtil, lente et terrible avalanche de trompe-l'oeil. Le doute gangrène tout : le décor, majestueuse promenade dans San Francisco et ses environs ; les personnages, de l'apparente rigidité de James Stewart aux deux visages de Kim Novak. Reste le suspense, épuré, nu comme une charpente. Trouble discours sur la passion, sur l'illusion amoureuse, le film joue avec ironie sa partition de mort et d'angoisse. Dans cette oeuvre « nécrophile », selon le maître lui-même, le cinéma, art trompeur et fascinant, abat ses cartes : la duperie dont le héros est victime ressemble à la nôtre, public crédule. Hitchcock propose un malicieux jeu de miroirs mais ne donne aucune clé. Ainsi, il brouille les pistes et pervertit toute interprétation préfabriquée. Sueurs froides se savoure avec amertume, comme un brouet maléfique et génial."
Cécile Mury, Télérama
"Réalisé en 1958, Vertigo est certainement l’une des œuvres les plus abouties d’Alfred Hitchcock. Si le réalisateur a souvent fait preuve d’un certain sadisme dans le traitement de ses personnages féminins, il propose ici une réflexion passionnante sur la femme-objet et nous livre une œuvre profondément romantique."
Clément Graminiès, Critikat
"...la maîtrise d'Hitchcock a rarement été aussi éclatante que dans ce film".
Jean de Baroncelli, Le Monde, 1er février 59
" Idées et formes suivent la même route, et c'est parce que la forme est pure, belle, rigoureuse, étonnament riche et libre qu'on peut dire que les films d'Hitchcock, et "Vertigo" au premier chef, ont pour objet (…) les idées, au sens noble, platonicien, du terme".
Eric Rohmer, Cahiers du cinéma 93, mars 59
"Vertige... Déséquilibré, aspiré, le spectateur sombre profondément dans un étouffant mystère. Celui du corps, double, fragile, ambigu. Celui des âmes, ténèbres obstinées de la passion amoureuse, de la trahison. Sur la magnifique musique de Bernard Herrmann, Hitchcock ouvre un gouffre subtil, lente et terrible avalanche de trompe-l'oeil. Le doute gangrène tout : le décor, majestueuse promenade dans San Francisco et ses environs ; les personnages, de l'apparente rigidité de James Stewart aux deux visages de Kim Novak. Reste le suspense, épuré, nu comme une charpente. Trouble discours sur la passion, sur l'illusion amoureuse, le film joue avec ironie sa partition de mort et d'angoisse. Dans cette oeuvre « nécrophile », selon le maître lui-même, le cinéma, art trompeur et fascinant, abat ses cartes : la duperie dont le héros est victime ressemble à la nôtre, public crédule. Hitchcock propose un malicieux jeu de miroirs mais ne donne aucune clé. Ainsi, il brouille les pistes et pervertit toute interprétation préfabriquée. Sueurs froides se savoure avec amertume, comme un brouet maléfique et génial."
Cécile Mury, Télérama
"Réalisé en 1958, Vertigo est certainement l’une des œuvres les plus abouties d’Alfred Hitchcock. Si le réalisateur a souvent fait preuve d’un certain sadisme dans le traitement de ses personnages féminins, il propose ici une réflexion passionnante sur la femme-objet et nous livre une œuvre profondément romantique."
Clément Graminiès, Critikat
"...la maîtrise d'Hitchcock a rarement été aussi éclatante que dans ce film".
Jean de Baroncelli, Le Monde, 1er février 59
Séances
Mardi 6/01 20:30