PROGRAMMATION AVRIL 2005
Burkina Faso, 2003, 1h30
avec Aï Keïta Yara, Mamadou Zerbo, Noufou Ouédraogo, Sonia Karen Sanou, Serge Henri, Bessani Raoul Khalil, Stanislas Soré
avec Aï Keïta Yara, Mamadou Zerbo, Noufou Ouédraogo, Sonia Karen Sanou, Serge Henri, Bessani Raoul Khalil, Stanislas Soré
Lundi matin, Sogo, sa musette et son vélo, s'en va vers Bobo pour toucher sa pension, le vent dans le dos, le destin au loin, puisque c'est ainsi, il reviendra demain...
C'est cette chanson de Doba le fou qui accompagne Sogo Sanon, "Tasuma" de son surnom un ancien tirailleur qui a combattu dans les rangs de l'armée française durant les guerres d'Indochine et d'Algérie.
Ce lundi matin, après de longues années d'une infructueuse et pénible attente, Sogo est convaincu qu'il va enfin toucher sa pension de retraite d'ancien combattant, une véritable fortune pour lui! Devant la paierie, ses anciens frères d'armes patientent paisiblement. Sogo y croise son ami Khalil, célèbre commerçant libanais. Si sûr qu'il est de toucher son dû, et tellement pressé de rendre service aux femmes de son village, Sogo lui achète un moulin à crédit. Pour Sogo, c'est un jour de gloire. On le fête, lui et son moulin et le vieux chef du village lui offre sa propre fille en mariage!
Mardi, mercredi... Doba et les enfants chantent toujours. Sogo en dépit de ses démarches n'a rien perçu. Il se rend chez le préfet, en vain. Il demande de l'aide à son ami lieutenant de la gendarmerie, en vain, toujours rien! Alors le vendredi matin, les poches toujours vides, Sogo se fâche. Son fusil en main, il se précipite chez le préfet, le prend en otage, et lui dicte une lettre à l'intention du Général de Gaulle...
« Cinquante deux ans après la seconde guerre mondiale, et quarante deux ans après les indépendances africaines, beaucoup pensent que l'aventure des «tirailleurs sénégalais» est terminée. Non. Ils sont là, extraordinairement vivants. Rescapés et figures irremplaçables, ces légendaires héros sacrifiés dans des guerres qui, sans aucun doute furent si peu les leurs, sont présents dans quelques familles au Burkina Faso.
Libérés de leurs obligations militaires dès le début des indépendances africaines, les «tirailleurs sénégalais» Sénégalais, Burkinabés, Maliens, Tchadiens, Congolais etc , qui ont accomplis quinze ans effectifs dans l’armée Française ont bénéficiés de la pension d'ancienneté. Les autres ont eu droit à la pension proportionnelle et à 65 ans tous ceux qui ont effectués 90 jours sous le feu ont droit à la pension dite retraite du combattant.
Respectés et entourés, ils sont les éléments toujours vivants de la saga africaine.
Cependant, l'histoire du héros de notre film n'est qu'une fiction nourrie par les éléments dramatiques d'une réalité spécifique, celle qu'ont vécus et vivent encore certains " tirailleurs sénégalais " .
L'histoire de Tassouma est aussi l'évocation d'un fait historique, celui du statut particulier des anciens combattants d'Afrique noire pensionnés de la République Française jusqu'à nos jours. » Sanou Kollo, octobre 2002
C'est cette chanson de Doba le fou qui accompagne Sogo Sanon, "Tasuma" de son surnom un ancien tirailleur qui a combattu dans les rangs de l'armée française durant les guerres d'Indochine et d'Algérie.
Ce lundi matin, après de longues années d'une infructueuse et pénible attente, Sogo est convaincu qu'il va enfin toucher sa pension de retraite d'ancien combattant, une véritable fortune pour lui! Devant la paierie, ses anciens frères d'armes patientent paisiblement. Sogo y croise son ami Khalil, célèbre commerçant libanais. Si sûr qu'il est de toucher son dû, et tellement pressé de rendre service aux femmes de son village, Sogo lui achète un moulin à crédit. Pour Sogo, c'est un jour de gloire. On le fête, lui et son moulin et le vieux chef du village lui offre sa propre fille en mariage!
Mardi, mercredi... Doba et les enfants chantent toujours. Sogo en dépit de ses démarches n'a rien perçu. Il se rend chez le préfet, en vain. Il demande de l'aide à son ami lieutenant de la gendarmerie, en vain, toujours rien! Alors le vendredi matin, les poches toujours vides, Sogo se fâche. Son fusil en main, il se précipite chez le préfet, le prend en otage, et lui dicte une lettre à l'intention du Général de Gaulle...
« Cinquante deux ans après la seconde guerre mondiale, et quarante deux ans après les indépendances africaines, beaucoup pensent que l'aventure des «tirailleurs sénégalais» est terminée. Non. Ils sont là, extraordinairement vivants. Rescapés et figures irremplaçables, ces légendaires héros sacrifiés dans des guerres qui, sans aucun doute furent si peu les leurs, sont présents dans quelques familles au Burkina Faso.
Libérés de leurs obligations militaires dès le début des indépendances africaines, les «tirailleurs sénégalais» Sénégalais, Burkinabés, Maliens, Tchadiens, Congolais etc , qui ont accomplis quinze ans effectifs dans l’armée Française ont bénéficiés de la pension d'ancienneté. Les autres ont eu droit à la pension proportionnelle et à 65 ans tous ceux qui ont effectués 90 jours sous le feu ont droit à la pension dite retraite du combattant.
Respectés et entourés, ils sont les éléments toujours vivants de la saga africaine.
Cependant, l'histoire du héros de notre film n'est qu'une fiction nourrie par les éléments dramatiques d'une réalité spécifique, celle qu'ont vécus et vivent encore certains " tirailleurs sénégalais " .
L'histoire de Tassouma est aussi l'évocation d'un fait historique, celui du statut particulier des anciens combattants d'Afrique noire pensionnés de la République Française jusqu'à nos jours. » Sanou Kollo, octobre 2002
SEANCE
dimanche 10 avril à 20h30