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TEMPÊTE À WASHINGTON (ADVISE AND CONSENT)


de Otto Preminger



PROGRAMMATION MAI 2007

USA, 1962, 2h20, VOSTF
Avec Henry Fonda, Charles Laughton, Don Murray, Walter Pidgeon, Peter Lawford, Gene Tierney

Le Président des États-Unis vient de choisir un nouveau secrétaire d'État : Robert Leffingwell. Avant d'être entériné par le Sénat, ce choix doit être examiné en commission d'enquête. Les ennemis de Leffingwell en profitent pour le discréditer... « À l'époque, tourner un film sur ce sujet équivalait à trahir le système américain. Une critique de l'homme politique américain était jugée aussi suspecte qu'une tentative de renversement du gouvernement. » Otto Preminger


« À l'époque, tourner un film sur ce sujet équivalait à trahir le système américain. Une critique de l'homme politique américain était jugée aussi suspecte qu'une tentative de renversement du gouvernement. »
Otto Preminger

« Ce qui éblouit dans Tempête à Washington, autant que cette ligne de mort, c’est une sorte de ronde politique, le cycle qui lie les discours officiels à tout ce qui secrètement les prépare ou les prolonge : messes basses, négociations dans les coins, etc. Ainsi se réalise, à l’intérieur de cette grosse machine premingerienne (le mot, sauf erreur, est de Serge Daney), le rêve à présent disparu d’un cinéma total, actif 24 heures sur 24, sept jours sur sept. »
Emmanuel Burdeau, Les Cahiers du cinéma

« Très documenté et particulièrement instructif sur le fonctionnement des institutions politiques aux Etats-Unis, aussi haletant qu’un film à suspens, Tempête à Washington est construit comme une succession de scènes d’affrontements oratoires entre deux ou plusieurs personnages et lève le voile sur un réseau de manigances… Le film est également remarquable pour la qualité homogène de son interprétation. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles

« Film sur les mécanismes du pouvoir, Tempête à Washington est aussi, et ce n’est pas la même chose, un grand film politique. Il n’est évidemment pas fortuit que, une quinzaine d’années après la vague de chasse aux sorcières, il ait fait de la révélation du passé pro-communiste du sénateur Leffingwell le point de départ de toutes les machinations qui vont se croiser. Et l’une des scènes les plus fortes du film, et ici encore comme à peine suggérée, est celle où Leffingwell qui, par solidarité avec ceux que son témoignage pourrait compromettre, vient de mentir à la commission d’enquête, prend par le bras son jeune fils dont on a su auparavant qu’il l’avait éduqué dans l’horreur du mensonge, pour lui parler, s’expliquer avec lui. C’est à son estime, et à elle seule, qu’il tient, beaucoup plus qu’à celle de ses compagnons en politique où tant de compromissions sont inévitables. Ou bien, peut-être sait-il que seul cet adolescent pourra comprendre l’adolescent qu’il fut, lui, rêvant d’un monde meilleur. Ainsi va ce film qui laisse à tout instant son libre-arbitre au spectateur. »
Émile Breton, L’Humanité

SEANCES

dimanche 6 mai à 16h
mardi 8 mai à 17h
samedi 12 mai à 22h