PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2007
Japon, 2003, 2h23, VOSTF
Avec Sato Takahiro, Maya Banno, Tadanobu Asano, Anna Tsuchiya, Satomi Tezuka, Tatsuya Gashuin
Avec Sato Takahiro, Maya Banno, Tadanobu Asano, Anna Tsuchiya, Satomi Tezuka, Tatsuya Gashuin
Les Haruno sont une étrange famille, unie par de solides liens d'affection. Pas moins de trois générations coexistent dans cette tribu sympathique qui habite une petite bourgade des environs de Tokyo. Pourtant, ce printemps là, chacun va se trouver confronté à des problèmes inattendus... Katsuhito Ishii s’en va filmer une chronique familiale au coeur de la campagne japonaise, distillant ses élucubrations fantaisistes à travers une galerie de personnages loufoques et attachants.
« Anti-dramatique au possible (…), cette chronique familiale n’en est pas moins divertissante et touchante. Touchante par son traitement et sa poésie, et divertissante par ses excès et sa fantaisie surréaliste. Katsuhito Ishii se livre ici à de multiples expérimentations visuelles avec parfois beaucoup de bonheur, comme le plan symbolique du train (réceptacle des rêves) traversant le front de Hajime, qui évoque Magritte autant que le Voyage de Chihiro ; ou les apparitions plus conventionnelles, de la jumelle énorme de Sachiko, exception faite de la scène finale dont le dénouement n’a rien à envier au Miike de Dead or Alive. (…) Si un parfum très J-pop et manga flotte sur The Taste of Tea, il n’en est pas moins profond par son attachant et sensible regard porté sur ses personnages, à l’intériorité plus riche qu’il n’y parait. Preuve que le Japon a su depuis longtemps concilier culture populaire et ambition artistique. Capable de rassembler les otaku fans d’anime et les cinéphiles amateurs de chroniques familiales japonaise contemplatives, The Taste of Tea est assurément un bonheur au goût suave, à savourer d’urgence ! »
Dimitri Ianni, Sancho does Asia
i[« Après la projection parisienne de Souvenir gouttes à gouttes (Omohide Poroporo), le réalisateur du Tombeau des lucioles [Isao Takahata] avait expliqué qu'il n'existait pas de frontière thématique entre le cinéma traditionnel et le cinéma d'animation. Katsuhito Ishii partage certainement la même analyse, mais l'énonce différemment. Pour The Taste of Tea, il fait preuve d'une incroyable audace formelle, multiplie les inserts (de textes, d'images, de séquences oniriques) et malmène la grammaire habituelle du cinéma, non pas par une sophistication excessive mais par une liberté de ton absolue. Le plus souvent, les personnages évoluent dans des plans séquences minutieusement composés, baignés par la lumière naturelle de la région de Nigata dont Ishii est originaire. Le cinéaste croque le quotidien d'une famille normale et équilibrée, en apparence seulement... Chaque membre de la famille est gagné par une douce folie et doit venir à bout d'un défi personnel pour retrouver sa sérénité. Ishii papillonne d'un personnage à l'autre, s'attarde sur des intrigues secondaires (dont le récit hilarant d'un fantôme yakusa particulièrement vindicatif), brouille les pistes de ses histoires pour mieux tisser sa toile. »]i
Yannick Vély, Film de Culte
« Anti-dramatique au possible (…), cette chronique familiale n’en est pas moins divertissante et touchante. Touchante par son traitement et sa poésie, et divertissante par ses excès et sa fantaisie surréaliste. Katsuhito Ishii se livre ici à de multiples expérimentations visuelles avec parfois beaucoup de bonheur, comme le plan symbolique du train (réceptacle des rêves) traversant le front de Hajime, qui évoque Magritte autant que le Voyage de Chihiro ; ou les apparitions plus conventionnelles, de la jumelle énorme de Sachiko, exception faite de la scène finale dont le dénouement n’a rien à envier au Miike de Dead or Alive. (…) Si un parfum très J-pop et manga flotte sur The Taste of Tea, il n’en est pas moins profond par son attachant et sensible regard porté sur ses personnages, à l’intériorité plus riche qu’il n’y parait. Preuve que le Japon a su depuis longtemps concilier culture populaire et ambition artistique. Capable de rassembler les otaku fans d’anime et les cinéphiles amateurs de chroniques familiales japonaise contemplatives, The Taste of Tea est assurément un bonheur au goût suave, à savourer d’urgence ! »
Dimitri Ianni, Sancho does Asia
i[« Après la projection parisienne de Souvenir gouttes à gouttes (Omohide Poroporo), le réalisateur du Tombeau des lucioles [Isao Takahata] avait expliqué qu'il n'existait pas de frontière thématique entre le cinéma traditionnel et le cinéma d'animation. Katsuhito Ishii partage certainement la même analyse, mais l'énonce différemment. Pour The Taste of Tea, il fait preuve d'une incroyable audace formelle, multiplie les inserts (de textes, d'images, de séquences oniriques) et malmène la grammaire habituelle du cinéma, non pas par une sophistication excessive mais par une liberté de ton absolue. Le plus souvent, les personnages évoluent dans des plans séquences minutieusement composés, baignés par la lumière naturelle de la région de Nigata dont Ishii est originaire. Le cinéaste croque le quotidien d'une famille normale et équilibrée, en apparence seulement... Chaque membre de la famille est gagné par une douce folie et doit venir à bout d'un défi personnel pour retrouver sa sérénité. Ishii papillonne d'un personnage à l'autre, s'attarde sur des intrigues secondaires (dont le récit hilarant d'un fantôme yakusa particulièrement vindicatif), brouille les pistes de ses histoires pour mieux tisser sa toile. »]i
Yannick Vély, Film de Culte
SEANCES
vendredi 1er juin à 21h
samedi 2 juin à 22h
dimanche 3 juin à 21h
samedi 2 juin à 22h
dimanche 3 juin à 21h