LA LOI DU GENRE • 2011/2012 • SECONDE GUERRE MONDIALE
USA, 1940, 1h40, VOSTF
avec James Stewart, Robert Stack, Margaret Sullavan
avec James Stewart, Robert Stack, Margaret Sullavan
Une famille allemande, unie et heureuse, se trouve divisée à l'avènement du national socialisme. Le père, professeur de faculté et savant renommé, la mère, et Martin, un jeune paysan ami de la famille, sont pour la paix. Les deux fils et Fritz, le fiancé de Freyda, sont tentés par l'aventure hitlérienne. Une oeuvre d'un grand lyrisme et admirablement lucide quant au contexte géopolitique mondial de ce début de seconde guerre mondiale.
"C’est bien en effet le "système" nazi qu’attaque ici Borzage, dans un type de récit mettant au premier plan les aventures et les malheurs d’un groupe d’individus (en fait, le mélodrame) dans lequel il était depuis longtemps passé maître. Et la force du scénario aussi bien que la lumineuse simplicité de la mise en scène sont propres à toucher tout ensemble le plus large public tant hier qu’aujourd’hui. On peut tenir The Mortal Storm non seulement pour un beau film, mais pour un passionnant film politique rejoignant par des voies diamétralement opposées ce que Brecht attendait de la « distanciation ». Ainsi, dans sa structure même, le film montre que le nazisme détruit non seulement les individus (ses victimes directes, comme ceux qui adhèrent à son idéologie), mais le lien social lui-même, qui peut, bien au-delà de la famille, rassembler des groupes d’amis, de proches fort différents. Ouvert sur une fête pleine de chaleur organisée avant l’arrivée de Hitler au pouvoir pour le soixantième anniversaire d’un professeur (juif, mais alors cela n’a d’importance pour personne) par ses collègues, ses étudiants, sa famille, rassemblés, aryens ou non, pacifistes ou partisans d’un "Grand Reich", dans la même joie d’apprendre. The Mortal Storm verra cet unanimisme se déliter, jusqu’aux affrontements poussant à la mort le professeur et sa fille, tendre lien entre deux étudiants politiquement opposés."
Emile Breton, "Mélodrame et politique : The Mortal Storm", L’Humanité, le 8 octobre 1997
"C’est bien en effet le "système" nazi qu’attaque ici Borzage, dans un type de récit mettant au premier plan les aventures et les malheurs d’un groupe d’individus (en fait, le mélodrame) dans lequel il était depuis longtemps passé maître. Et la force du scénario aussi bien que la lumineuse simplicité de la mise en scène sont propres à toucher tout ensemble le plus large public tant hier qu’aujourd’hui. On peut tenir The Mortal Storm non seulement pour un beau film, mais pour un passionnant film politique rejoignant par des voies diamétralement opposées ce que Brecht attendait de la « distanciation ». Ainsi, dans sa structure même, le film montre que le nazisme détruit non seulement les individus (ses victimes directes, comme ceux qui adhèrent à son idéologie), mais le lien social lui-même, qui peut, bien au-delà de la famille, rassembler des groupes d’amis, de proches fort différents. Ouvert sur une fête pleine de chaleur organisée avant l’arrivée de Hitler au pouvoir pour le soixantième anniversaire d’un professeur (juif, mais alors cela n’a d’importance pour personne) par ses collègues, ses étudiants, sa famille, rassemblés, aryens ou non, pacifistes ou partisans d’un "Grand Reich", dans la même joie d’apprendre. The Mortal Storm verra cet unanimisme se déliter, jusqu’aux affrontements poussant à la mort le professeur et sa fille, tendre lien entre deux étudiants politiquement opposés."
Emile Breton, "Mélodrame et politique : The Mortal Storm", L’Humanité, le 8 octobre 1997
Séances
mardi 8 novembre 2011 à 20:30
vendredi 11 novembre 2011 à 18:30
dimanche 13 novembre 2011 à 21:00
vendredi 11 novembre 2011 à 18:30
dimanche 13 novembre 2011 à 21:00