L'AMÉRIQUE DES MARGES • OCTOBRE-NOVEMBRE 2016
USA, 2009, 1h45, VOSTF
avec Mickey Rourke, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood
avec Mickey Rourke, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood
Randy Robinson, surnommé "le Bélier" est une ancienne star du catch, se produisant désormais dans des salles de seconde zone. Lors d’un combat, il fait une crise cardiaque et son médecin lui conseille de mettre un terme à sa carrière. Il décide alors de renouer avec sa fille. The Wrestler est le film d’une performance : celle de Mickey Rourke, dans une troublante analogie entre la carrière de l’acteur et celle du personnage qu’il incarne. L’Amérique brûle ses idoles mais celles-ci ne s’émancipent jamais vraiment de leur désir de se donner en spectacle.
Histoire américaine archétypale de retour rédempteur, ce Rocky du catch est quasiment réductible au corps grandiosement usé, rafistolé, christique de Mickey Rourke, lui aussi de retour au premier plan, en symbiose totale avec son personnage. Attentif à une somme de détails très concrets sur le milieu du catch, The wrestler touche aussi par sa plongée très springsteenienne dans l’Amérique des losers et des trailers parks.
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles.
"Reste que dans cette écriture du retour proposée par le film (l'improbable come-back), c'est une Amérique déboussolée, hagarde, mise KO debout que peint, à la scène comme à la vie, The Wrestler. Une Amérique qui ne maîtrise plus rien, qui sombre (l'ultime figure de suspension qui clôt le film), et dont la seule espérance serait un passé recomposé. La violence du catch, fût-elle simulée, n'est peut-être pas pire que la violence sociale hors du ring : outside dit le bélier. Il se pourrait bien alors que, sur le ring du catch défloré par le cinéma, The Wrestler vienne à sa façon sonner définitivement le glas de l'ère de George W. Bush." Christophe Lamoureux, Positif
Histoire américaine archétypale de retour rédempteur, ce Rocky du catch est quasiment réductible au corps grandiosement usé, rafistolé, christique de Mickey Rourke, lui aussi de retour au premier plan, en symbiose totale avec son personnage. Attentif à une somme de détails très concrets sur le milieu du catch, The wrestler touche aussi par sa plongée très springsteenienne dans l’Amérique des losers et des trailers parks.
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles.
"Reste que dans cette écriture du retour proposée par le film (l'improbable come-back), c'est une Amérique déboussolée, hagarde, mise KO debout que peint, à la scène comme à la vie, The Wrestler. Une Amérique qui ne maîtrise plus rien, qui sombre (l'ultime figure de suspension qui clôt le film), et dont la seule espérance serait un passé recomposé. La violence du catch, fût-elle simulée, n'est peut-être pas pire que la violence sociale hors du ring : outside dit le bélier. Il se pourrait bien alors que, sur le ring du catch défloré par le cinéma, The Wrestler vienne à sa façon sonner définitivement le glas de l'ère de George W. Bush." Christophe Lamoureux, Positif
Séances
samedi 29/10 14:45 - - lundi 31/10 20:30 - - samedi 5/11 21:30