PROGRAMMATION AVRIL 2007
Japon, 1989, 1h40, VOSTF, interdit -12 ans
Avec Takeshi Kitano, Haku Ryu, Maiko Kawakami, Shiro Sano
Avec Takeshi Kitano, Haku Ryu, Maiko Kawakami, Shiro Sano
Azuma, un policier individualiste et taciturne découvre qu'un gang de yakuzas est responsable de la mort de son meilleur ami et du viol de sa jeune sœur. N'hésitant pas utiliser la violence pour faire respecter sa loi, il se retrouve aux prises à la fois avec sa hiérarchie et un gang dirigé par le truand Kiyohiro. Le premier film réalisé par Kitano, polar et manifeste stylistique.
« Résultat des courses : un manifeste stylistique en bonne et due forme pour celui qui va bientôt s’imposer comme un cas exemplaire de maniérisme minéral et pince-sans-rire. Dans Violent Cop, l’histoire compte moins que la façon dont elle est racontée, autant dire ici tranquillement, méthodiquement déconstruite, valorisée puis laissée en rade, reprise in extremis et anamorphosée. Autant le look des personnages est trouvé d’entrée de jeu, loufiats gominés et inexpressifs, autant la syntaxe de Kitano semble encore se chercher, aboutissant a des effets bizarres de dyslexies, de bégaiements et d’aphasies visuelles. (…) Même si Violent Cop évolue selon un net crescendo dramatique, les différentes étapes de cette montée en puissance n’épousent pas les schémas traditionnels du polar. Takeshi Kitano étire ainsi indéfiniment une séquence de course-poursuite dans les rues de Tokyo sur un air décontracté de musique d’ascenseur et privilégie les moments évasifs ou de repos en rupture avec la sécheresse des scènes d’action. À l’arrivée, Violent Cop (…) est le genre de film qu’on ne peut voir qu’à travers le prisme de ceux qui ont suivi, avec notamment Hana-Bi où l’on voit qu’en dix ans Kitano a encore accentué le sentimentalisme sous-jacent de son cinéma et radicalisé ses options graphiques. »
Didier Péron, Libération
« Résultat des courses : un manifeste stylistique en bonne et due forme pour celui qui va bientôt s’imposer comme un cas exemplaire de maniérisme minéral et pince-sans-rire. Dans Violent Cop, l’histoire compte moins que la façon dont elle est racontée, autant dire ici tranquillement, méthodiquement déconstruite, valorisée puis laissée en rade, reprise in extremis et anamorphosée. Autant le look des personnages est trouvé d’entrée de jeu, loufiats gominés et inexpressifs, autant la syntaxe de Kitano semble encore se chercher, aboutissant a des effets bizarres de dyslexies, de bégaiements et d’aphasies visuelles. (…) Même si Violent Cop évolue selon un net crescendo dramatique, les différentes étapes de cette montée en puissance n’épousent pas les schémas traditionnels du polar. Takeshi Kitano étire ainsi indéfiniment une séquence de course-poursuite dans les rues de Tokyo sur un air décontracté de musique d’ascenseur et privilégie les moments évasifs ou de repos en rupture avec la sécheresse des scènes d’action. À l’arrivée, Violent Cop (…) est le genre de film qu’on ne peut voir qu’à travers le prisme de ceux qui ont suivi, avec notamment Hana-Bi où l’on voit qu’en dix ans Kitano a encore accentué le sentimentalisme sous-jacent de son cinéma et radicalisé ses options graphiques. »
Didier Péron, Libération
SEANCE
samedi 28 avril à 22h