813 FAIT SON CINÉMA • MAI 2017
France, 1956, 1h53
avec Jean Gabin, Danièle Delorme, Robert Arnoux
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Jean Gabin, Danièle Delorme, Robert Arnoux
NUM • VERSION RESTAURÉE
André Chatelain, restaurateur aux Halles, s’est pris d’affection pour le jeune Gérard. Un jour, Chatelain voit débarquer Catherine, qui dit être la fille de son ex-épouse décédée. Gérard tombe sous le charme de Catherine, alors que celle-ci lui confie ses sentiments pour Chatelain. Ce n’est que le début du projet machiavélique de la jeune femme… "Duvivier a tourné 57 films; j’en ai vu 23 et j’en ai aimé 8. Voici le temps des assassins me semble le meilleur." François Truffaut
> Sous-titrage SME disponible pour les personnes sourdes ou malentendantes, publics@lecinematographe.com
Attention : sous-titrages disponibles uniquement pour le film, la discussion qui suit ne sera pas signée.
> Audiodescription disponible pour les personnes aveugles ou malvoyantes, publics@lecinematographe.com
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Voici le temps des assassins, dont le titre est emprunté aux Illuminations de Rimbaud, est l’un des chefs-d’œuvre du film noir français. L’écrivain Hervé Le Corre en proposera une analyse à travers un choix de séquences. Discussion animée par Jeanne Guyon, rédactrice en chef de la revue 813.
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Attention : sous-titrages disponibles uniquement pour le film, la discussion qui suit ne sera pas signée.
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Voici le temps des assassins, dont le titre est emprunté aux Illuminations de Rimbaud, est l’un des chefs-d’œuvre du film noir français. L’écrivain Hervé Le Corre en proposera une analyse à travers un choix de séquences. Discussion animée par Jeanne Guyon, rédactrice en chef de la revue 813.
Séance unique
jeudi 18/05 20:00
"Cinéaste qu'aucun genre n'a rebuté, Julien Duvivier part d'un tableau "réaliste" (ou considéré comme tel en 1956) : le quotidien d'un restaurant gastronomique des Halles, dirigé par un Jean Gabin paternaliste comme personne. Ce préambule exerce un tel charme que l'intrigue, noire et rocambolesque, semble presque commencer trop tôt, de même que le personnage de jeune orpheline (Danièle Delorme) par qui le mal arrive paraît trop simple.
Loin de toute vraisemblance, le film s'emballe alors en un ténébreux tourbillon de mensonges, de menaces, de complots et d'ignominies. Duvivier, virtuose de la mise en scène, délaisse l'ordre et la lumière de la salle du restaurant pour scruter la pénombre des hôtels miteux et la noirceur des âmes.
Expéditive, son étude de la méchanceté humaine n'en donne pas moins lieu à d'hallucinantes images, aux franges de la fantasmagorie... Témoin et victime de cette conspiration du vice, Jean Gabin abdique ici, pour la première fois, ses pouvoirs de séducteur d'avant guerre, pour devenir un homme comme les autres, le verbe haut mais le cœur facile à berner."
Louis Guichard, Télérama
"Duvivier a toujours eu un goût pour les films sombres et la description des turpitudes humaines. Il a souvent contrebalancé ce penchant naturel pour la noirceur par des éléments plus légers dans ses films - souvent apportés cela dit par ses collaborateurs - voire en signant quelques œuvres lorgnant véritablement du côté de la comédie, comme les deux premiers Don Camillo qui sont ses plus grands succès publics. S'il trimbale avec lui une réputation de bougon voire de tortionnaire sur les plateaux, si l'on évoque à loisir sa paranoïa et sa misanthropie, un grand nombre de ses collaborateurs retiennent certes quelques coups de gueule mais surtout une personnalité attachante, s'évertuant sans cesse à sortir de sa solitude et à essayer de dépasser sa vision noire du monde. Mais il est clair qu'avec Voici le temps des assassins, il se livre totalement à ce sentiment que l'humanité est intrinsèquement médiocre et mauvaise."
Olivier Bitoun, dvdclassik.com
Loin de toute vraisemblance, le film s'emballe alors en un ténébreux tourbillon de mensonges, de menaces, de complots et d'ignominies. Duvivier, virtuose de la mise en scène, délaisse l'ordre et la lumière de la salle du restaurant pour scruter la pénombre des hôtels miteux et la noirceur des âmes.
Expéditive, son étude de la méchanceté humaine n'en donne pas moins lieu à d'hallucinantes images, aux franges de la fantasmagorie... Témoin et victime de cette conspiration du vice, Jean Gabin abdique ici, pour la première fois, ses pouvoirs de séducteur d'avant guerre, pour devenir un homme comme les autres, le verbe haut mais le cœur facile à berner."
Louis Guichard, Télérama
"Duvivier a toujours eu un goût pour les films sombres et la description des turpitudes humaines. Il a souvent contrebalancé ce penchant naturel pour la noirceur par des éléments plus légers dans ses films - souvent apportés cela dit par ses collaborateurs - voire en signant quelques œuvres lorgnant véritablement du côté de la comédie, comme les deux premiers Don Camillo qui sont ses plus grands succès publics. S'il trimbale avec lui une réputation de bougon voire de tortionnaire sur les plateaux, si l'on évoque à loisir sa paranoïa et sa misanthropie, un grand nombre de ses collaborateurs retiennent certes quelques coups de gueule mais surtout une personnalité attachante, s'évertuant sans cesse à sortir de sa solitude et à essayer de dépasser sa vision noire du monde. Mais il est clair qu'avec Voici le temps des assassins, il se livre totalement à ce sentiment que l'humanité est intrinsèquement médiocre et mauvaise."
Olivier Bitoun, dvdclassik.com