WOODY ALLEN • AOÛT-SEPTEMBRE 2016
USA, 1983,1h19, VOSTF
avec Woody Allen, Mia Farrow, John Buckwalter
avec Woody Allen, Mia Farrow, John Buckwalter
La vie étonnante de Léonard Zelig, l’homme caméléon, célèbre aux Etats Unis dans les années 20 puis oublié... Forme aboutie de l’adaptation de l’humour allenien à la narration cinématographique, prouesse technique de l’intégration parfaite d’images d’archives très connues, restitution remarquable de l’atmosphère d’une époque par le grain de l’image et le son, vision caustique d’une société futile et mercantile, réflexion en action sur la manipulation par l’image et les médias en général, approche par le rire de l’antisémitisme et de la volonté d’assimilation, etc... Rire c’est penser. Le cinéma sous le signe de Kafka et Borges ascendant burlesque : un des sommets de la filmographie de Woody Allen.
"Un film compliqué à réaliser, qu'on a mis longtemps à sortir. Mais on faisait tout nous-mêmes, on a trituré les bobines dans tous les sens - jusqu'à les jeter sous la douche et les piétiner - pour qu'il ait l'air d'un vieux film. et on a réussi. Je connaissais pas mal de personnes, notamment des filles avec lesquelles je sortais, qui se comportaient différemment en fonction des gens qu'elles rencontraient. Si vous disiez aimer le jazz, elles s'écriaient "Oh, mais j'adore le jazz !" Et le lendemain, en présence de quelqu'un qui avait le jazz en horreur, elles se mettaient à le détester. Je trouvais que c'était une idée marrante pour un personnage : quelqu'un qui désire être aimé à ce point. Et puis l'idée d'un vieux documentaire en noir et blanc et en costume m'amusant, j'ai combiné les deux. C'est alors devenu un projet très lourd, un e entreprise de grande ampleur, longue et ardue ? J'aimais l'originalité du projet qui séduisait tout le monde autour de moi. Mais c'était aussi un pari risqué car pendant tout le film, il n'y avait pratiquement aucun dialogue dans la bouche des personnages : ils passaient leur temps à entrer ou à sortir d'une voiture, à entrer ou à sortir d'un immeuble - car c'est ce qu'on voit dans tout documentaire sur une personnalité. Et 85 % de Zelig est constitué de ce genre de documents. Au début j'avais choisi des acteurs professionnels pour faire les témoignages. Mais quoi que je fasse avec eux, ils étaient trop bons, s'exprimaient trop brillamment. On a donc décidé de prendre les gens dans la rue : plus ils étaient mauvais : mieux c'était ! Ils auraient été incapables de jouer la comédie ne serait-ce qu'une seconde mais là, c'était impeccable car ils n'avaient jamais à donner la réplique - uniquement à faire des déclarations." Woody Allen
"Un film compliqué à réaliser, qu'on a mis longtemps à sortir. Mais on faisait tout nous-mêmes, on a trituré les bobines dans tous les sens - jusqu'à les jeter sous la douche et les piétiner - pour qu'il ait l'air d'un vieux film. et on a réussi. Je connaissais pas mal de personnes, notamment des filles avec lesquelles je sortais, qui se comportaient différemment en fonction des gens qu'elles rencontraient. Si vous disiez aimer le jazz, elles s'écriaient "Oh, mais j'adore le jazz !" Et le lendemain, en présence de quelqu'un qui avait le jazz en horreur, elles se mettaient à le détester. Je trouvais que c'était une idée marrante pour un personnage : quelqu'un qui désire être aimé à ce point. Et puis l'idée d'un vieux documentaire en noir et blanc et en costume m'amusant, j'ai combiné les deux. C'est alors devenu un projet très lourd, un e entreprise de grande ampleur, longue et ardue ? J'aimais l'originalité du projet qui séduisait tout le monde autour de moi. Mais c'était aussi un pari risqué car pendant tout le film, il n'y avait pratiquement aucun dialogue dans la bouche des personnages : ils passaient leur temps à entrer ou à sortir d'une voiture, à entrer ou à sortir d'un immeuble - car c'est ce qu'on voit dans tout documentaire sur une personnalité. Et 85 % de Zelig est constitué de ce genre de documents. Au début j'avais choisi des acteurs professionnels pour faire les témoignages. Mais quoi que je fasse avec eux, ils étaient trop bons, s'exprimaient trop brillamment. On a donc décidé de prendre les gens dans la rue : plus ils étaient mauvais : mieux c'était ! Ils auraient été incapables de jouer la comédie ne serait-ce qu'une seconde mais là, c'était impeccable car ils n'avaient jamais à donner la réplique - uniquement à faire des déclarations." Woody Allen
Séances
vendredi 9/09 20:30 - - dimanche 11/09 16:30 - - mercredi 14/09 20:30