INTÉGRALE JEAN-FRANÇOIS STÉVENIN • AVRIL - MAI 2019
Parallèlement à une prolifique carrière d’acteur entamée à la fin des années 1960, dans un premier temps auprès de François Truffaut, Jacques Rivette ou Jean-Luc Godard, plus récemment devant la caméra de Philippe Ramos ou Marion Vernoux, Jean-François Stévenin, le Jack Nicholson jurassien, a réalisé trois longs métrages aux titres parfaits, devenus avec le temps l’objet d’un culte : Passe montagne en 1978, Double messieurs en 1986, Mischka en 2002. Irréductibles à tout mouvement, rétifs à toute mode, ces films ont tracé une voie unique, dialoguant néanmoins avec le cinéma de Luc Moullet (pour le plaisir d’arpenter) et de Jacques Rozier (pour les périples chaotiques) mais affirmant surtout un cousinage avec celui de John Cassavetes (pour l’improvisation savante).
L’œuvre du cinéaste Jean-François Stévenin pourrait s’apparenter à de l’art brut. Ses films racontent des rencontres ou des retrouvailles fortuites, constitutives d’équipées improbables et d’échappées belles. Récits de cavales, de parenthèses enchantées, ils sont des road movies à la française, mais se déployant dans un périmètre restreint, les personnages prenant plaisir à faire du surplace, à se faire déborder par le réel selon une temporalité difficile à baliser car la nuit et le jour finissent par se fondre. Si les deux premiers sont de nébuleuses parties de montagne, Mischka atteint néanmoins la façade océanique pour gagner sa plénitude de film ensoleillé et donner sa conclusion provisoire à une filmographie aux coutures un peu lâches.
Menacés d’invisibilité avant d’être restaurés, ces trois films sont aussi des plongées dans l’imaginaire de Jean-François Stévenin, qui s’octroie à chaque fois l’un des rôles centraux pour mieux contribuer à faire oublier les enjeux apparents de l’intrigue en ouvrant des portes magiques (l’oiseau-nacelle de Passe montagne, l’apparition de Johnny Hallyday dans Mischka) tout en travaillant à une précision topographique. De multiples espaces (physiques, mentaux, narratifs) s’entrechoquent alors, révélant des interactions sans cesse renouvelées entre des personnages bringuebalés entre les contraintes de leurs choix de vie et la tentation de s’en extraire pour accéder à l’autre. Nicolas Thévenin
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Samedi 27 avril : rencontres avec Jean-François Stévenin
à l'issue des séances de Double Messieurs (17:00) et Mischka (20:30)
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Passe montagne
NUM, version restaurée
- - - vendredi 26/04 21:00 - - samedi 27/04 14:30 - - lundi 6/05 18:45
Double Messieurs
NUM, version restaurée
- - mercredi 24/04 20:30 - - samedi 27/04 17:00 > suivi d'une rencontre - - vendredi 3/05 19:15
Mischka
NUM, version restaurée
- - jeudi 25/04 18:00 - - samedi 27/04 20:30 > suivi d'une rencontre - - samedi 4/05 14:30
L’œuvre du cinéaste Jean-François Stévenin pourrait s’apparenter à de l’art brut. Ses films racontent des rencontres ou des retrouvailles fortuites, constitutives d’équipées improbables et d’échappées belles. Récits de cavales, de parenthèses enchantées, ils sont des road movies à la française, mais se déployant dans un périmètre restreint, les personnages prenant plaisir à faire du surplace, à se faire déborder par le réel selon une temporalité difficile à baliser car la nuit et le jour finissent par se fondre. Si les deux premiers sont de nébuleuses parties de montagne, Mischka atteint néanmoins la façade océanique pour gagner sa plénitude de film ensoleillé et donner sa conclusion provisoire à une filmographie aux coutures un peu lâches.
Menacés d’invisibilité avant d’être restaurés, ces trois films sont aussi des plongées dans l’imaginaire de Jean-François Stévenin, qui s’octroie à chaque fois l’un des rôles centraux pour mieux contribuer à faire oublier les enjeux apparents de l’intrigue en ouvrant des portes magiques (l’oiseau-nacelle de Passe montagne, l’apparition de Johnny Hallyday dans Mischka) tout en travaillant à une précision topographique. De multiples espaces (physiques, mentaux, narratifs) s’entrechoquent alors, révélant des interactions sans cesse renouvelées entre des personnages bringuebalés entre les contraintes de leurs choix de vie et la tentation de s’en extraire pour accéder à l’autre. Nicolas Thévenin
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Samedi 27 avril : rencontres avec Jean-François Stévenin
à l'issue des séances de Double Messieurs (17:00) et Mischka (20:30)
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Passe montagne
NUM, version restaurée
- - - vendredi 26/04 21:00 - - samedi 27/04 14:30 - - lundi 6/05 18:45
Double Messieurs
NUM, version restaurée
- - mercredi 24/04 20:30 - - samedi 27/04 17:00 > suivi d'une rencontre - - vendredi 3/05 19:15
Mischka
NUM, version restaurée
- - jeudi 25/04 18:00 - - samedi 27/04 20:30 > suivi d'une rencontre - - samedi 4/05 14:30
Dossier de presse